Hariri affirme n'avoir "aucun problème" avec Aoun

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a affirmé jeudi alors qu'il discutait avec des journalistes qu'il n'y avait pas de différend entre lui et le président Michel Aoun, au moment où selon certaines informations de presse, les relations entre les deux hommes connaissent des tensions autour du dossier des réformes économiques.

"Il n'y a pas de problème entre le président Aoun et moi, a assuré M. Hariri. Le président et moi-même ne sommes pas en désaccord. Ce sont les médias qui veulent montrer qu'il y a un différend entre moi et le président de la République". 

Interrogé sur les information rapportées par le quotidien al-Akhbar, selon lesquelles le chef de l’État qualifie M. Hariri de paresseux", ce dernier a répondu: "Il y a eu un démenti. Je connais le président et ma relation avec lui, nous nous respectons mutuellement. Je ne pense pas que le président pense de cette manière". Quand on lui a demandé s'il y avait une crise de confiance entre lui et le président Aoun, il a répondu: "Non, pas du tout."

Concernant le budget, M. Hariri a affirmé que "les réformes et le budget vont de pair, nous avons un délai constitutionnel et nous travaillons pour terminer le budget dans les délais". "Des mesures seront prévues dans ce budget et lors des réunions du Conseil des ministres nous allons adopter certaines mesures qui ne nécessitent pas de loi, mais un décret, a-t-il ajouté. Comme vous le savez, nous avons des délais précis, que ce soit avec Standard & Poor's ou Moody's, et nous voulons procéder à ces réformes le plus rapidement possible afin que nous puissions régler la situation financière".

Le gouvernement poursuit l'étude du projet de budget de 2020, rappelle-t-on. Il est attendu aussi bien par les donateurs de la conférence de Paris (CEDRE) que par les agences de notation financière. L’objectif prioritaire des dirigeants libanais dans la prochaine loi de finance est d’accélérer le processus de réformes afin de réduire le déficit public.