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La Grèce paralysée par une nouvelle grève contre une réforme du marché de l'emploi



Des piétons passant devant une bouche de métro fermée lors d'une grève, à Athènes, le 2 octobre 2019. Photo AFP / ARIS MESSINIS

La Grèce était paralysée mercredi par une nouvelle grève de 24 heures, à l'appel des syndicats du privé et des transports en commun dénonçant un projet de loi qui vise à "la déréglementation du marché de l'emploi", une réforme prônée par le gouvernement pour renforcer la croissance.

Le nombre des manifestants s'est élevé à 6.000 personnes, moins que mardi dernier lors de la grève observée par la Confédération des salariés du public, l'Adedy, qui avait perturbé le fonctionnement des hôpitaux, écoles et tribunaux et rassemblé plus de 7.000 personnes.

La Confédération des travailleurs du privé, la Gsee, la plus importante du pays, avait appelé à des rassemblements dans le centre de la capitale en fin de matinée pour dénoncer "la suppression des conventions collectives" et "la mainmise sur les syndicats". Des arrêts de travail des fonctionnaires sont également prévus dans l'après-midi à l'appel de l'Adedy.

Les syndicats s'élèvent contre un projet de loi qui prévoit un seuil minimum, de plus de 50% des présents dans une assemblée générale d'un syndicat, pour enclencher une grève. Ils dénoncent également une loi, votée au Parlement par la majorité gouvernementale en août, en pleines vacances estivales, "facilitant les licenciements" dans le privé.

Le cortège du Pame (Front combattant des travailleurs), le syndicat proche du parti communiste, traditionnellement le plus nombreux, a rassemblé presque 4.000 personnes à Athènes, selon la police. "Soulevez-vous (contre) la croissance en faveur des profits qui appauvrit les employés", était inscrit sur une banderole déployée devant un grand hôtel d'Athènes.

Les bateaux étaient à l'ancre et aucune liaison maritime n'était prévue entre le continent et les îles de la mer Egée (est) et de la mer Ionienne (ouest) en raison du débrayage du puissant syndicat des marins, le Pno. Des embouteillages énormes s'étaient formés à Athènes pour cause de la grève des employés du métro, tandis que les conducteurs des bus et tramways réclamaient "la protection des conventions collectives".
Aucun bulletin d'information ne devait être diffusé durant 24 heures alors que la Fédération des journalistes, la Poesy, s'est également jointe au mouvement. La grève touchait aussi les banques, fermées mercredi, et les chemins de fer.

Il s'agit de la deuxième grève en une semaine contre le gouvernement de droite de Kyriakos Mitsotakis, au pouvoir depuis juillet après quatre ans de gouvernance de la gauche d'Alexis Tsipras.

Le nouveau gouvernement a promis une "nouvelle ère" pour les investissements en Grèce et une croissance de plus de 2% ces prochaines années. Après la fin des prêts internationaux en août 2018, l'économie grecque continue d'être fragile malgré la reprise. Frappé surtout par le taux élevé de la dette publique et le chômage, le pays reste sous la surveillance de ses créanciers (UE et FMI) et doit réaliser des excédents primaires élevés pour rembourser les prêts internationaux, ce qui entrave la croissance.

La Grèce était paralysée mercredi par une nouvelle grève de 24 heures, à l'appel des syndicats du privé et des transports en commun dénonçant un projet de loi qui vise à "la déréglementation du marché de l'emploi", une réforme prônée par le gouvernement pour renforcer la croissance.
Le nombre des manifestants s'est élevé à 6.000 personnes, moins que mardi dernier lors de la...