France: 40 plaintes déposées après l'incendie d'une usine chimique

Plus de 40 plaintes avaient été déposées mardi après l'incendie d'une usine chimique dans le nord-ouest de la France, a annoncé le parquet de Rouen, qui s'est dessaisi de l'enquête au profit du pôle de santé publique de Paris.

Cinq jours après l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen, en Normandie, les autorités peinent à rassurer la population qui s'inquiète pour l'eau potable, les cas de vomissements et maux de tête rapportés, tandis que les récoltes ont été interdites dans une centaine de commune.

Plusieurs centaines de personnes manifestaient en fin de journée à Rouen pour réclamer "la vérité" sur les conséquences sur la santé et l'environnement de l'incendie.

La liste des produits qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen jeudi dernier devait être dévoilée ce mardi.

Le parquet précise dans un communiqué que "le périmètre de départ de feu commence à être identifié, sans pour autant qu'il soit aujourd'hui possible de préciser avec certitude sur quelle emprise le sinistre a débuté".

La société Lubrizol avait affirmé lundi que l'origine du feu serait "extérieure" au site, en se fondant sur "la vidéosurveillance et des témoins oculaires".

Le parquet recense par ailleurs "plus d'une quarantaine de plaintes" portées à sa connaissance. "Elles sont transmises ou en cours de transmission", précise-t-il.

Selon le communiqué, l'enquête porte actuellement sur "l'exploitation des divers moyens de vidéo-surveillance" et le "recueil de témoignages".

Le parquet de Paris a confirmé dans un message à l'AFP s'être saisi de l'affaire "au regard de l'importance du sinistre survenu sur un site classé Seveso, du nombre de plaintes déposées et de la complexité des investigations restant à réaliser".