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Bolton, conseiller déchu de Trump, étale ses désaccords sur la Corée du Nord


John Bolton lors d'une conférence organisée par le cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies à Washington, le 30 septembre 2019. Gagner McNamee / Getty Images / AFP

John Bolton, le conseiller déchu de Donald Trump à la sécurité nationale, a étalé lundi pour la première fois depuis son limogeage ses désaccords avec la stratégie nord-coréenne du président américain et plus largement sur le "désengagement" des Etats-Unis de la scène mondiale.

"L'heure ne doit pas être au désengagement ou au retrait", a-t-il plaidé lors d'une conférence organisée par le cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies à Washington. "L'heure doit être à davantage d'implication et de leadership américains sur la péninsule coréenne, en Asie et partout dans le monde. Plus, pas moins", a-t-il martelé, critiquant une politique étrangère qui, depuis l'arrivée du milliardaire républicain à la Maison Blanche, se veut de moins en moins interventionniste.

John Bolton, limogé le 10 septembre justement en raison de ses différends avec Donald Trump, a toutefois concentré ses attaques sur la Corée du Nord, thème de la conférence.

Le diplomate, réputé pour sa fermeté à l'égard de Pyongyang, a contesté point par point la politique du président américain, qui a engagé en 2018 un rapprochement spectaculaire avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Une politique qui risque selon lui d'être vouée "à l'échec".

Après trois rencontres, Donald Trump vante maintenant son "amitié" avec le numéro un nord-coréen, auquel il dit faire "confiance" malgré l'absence d'avancées sur la dénucléarisation.

"La Corée du Nord n'a pas pris la décision stratégique d'abandonner ses armes nucléaires. En fait, je pense que c'est plutôt le contraire", a estimé John Bolton, accusant Kim Jong Un de "faire tout son possible pour conserver de armes nucléaires opérationnelles" et "continuer à les développer".

Il a aussi jugé que les récents tirs de missiles à courte portée nord-coréens représentaient bien une "menace", bien que le président américain juge qu'ils sont "normaux". Et il a prévenu que l'arrêt des manoeuvres militaires à grande échelle avec la Corée du Sud risquait de porter un coup à la capacité de dissuasion contre le Nord.

John Bolton a donc affirmé que les Etats-Unis devaient envisager des options extrêmes, parmi lesquelles "un changement de régime" à Pyongyang ou le recours à "la force militaire".

"Voilà les questions sur lesquelles nous devons nous concentrer, plutôt que sur un autre sommet avec Kim Jong Un", a-t-il lancé, dans un réquisitoire implacable de la diplomatie toute personnelle de son ex-patron.

John Bolton, le conseiller déchu de Donald Trump à la sécurité nationale, a étalé lundi pour la première fois depuis son limogeage ses désaccords avec la stratégie nord-coréenne du président américain et plus largement sur le "désengagement" des Etats-Unis de la scène mondiale."L'heure ne doit pas être au désengagement ou au retrait", a-t-il plaidé lors d'une conférence...