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Liban - Union pour la Méditerranée

Nasser Kamel : Le Liban est pleinement impliqué dans les activités de l’UpM

Le secrétaire général de l’UpM a rencontré Gebran Bassil à New York, en prévision de la réunion ministérielle des Affaires étrangères qui se tiendra le 10 octobre à Barcelone.

Le ministre des Affaires étragnères, Gebran Bassil, et le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, le 25 septembre à New York. Photo S.Z.

Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, a rencontré mercredi 25 septembre, au Palais de Verre, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en marge des travaux de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en vue d’une plus grande coopération entre le Liban et l’UpM.

« Le Liban est pleinement impliqué dans toutes nos activités, joue son rôle et participe à tous les rendez-vous importants. Il fait partie de plusieurs de nos projets sur l’environnement, l’autonomisation des femmes, et même l’énergie, parce que le Liban fait face à un important défi énergétique et nous avons des plateformes sur le les énergies renouvelable », indique M. Nasser Kamel, dans une interview accordée à L’Orient-Le Jour. Nasser Kamel, ex-ambassadeur d’Égypte en France et au Royaume-Uni, est secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée depuis juin 2018. Les projets de coopération, notamment dans l’éducation, le droit et l’autonomisation des femmes, l’énergie et les changements climatiques, sont les priorités de son mandat.

Basée sur la coopération et le dialogue, l’UpM est une organisation intergouvernementale, créée en 2008, qui rassemble 43 pays d’Europe et du bassin méditerranéen, dont 28 États membres de l’Union européenne et 15 pays partenaires méditerranéens d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Europe du Sud-Est. Son siège est à Barcelone. En 2015, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution lui octroyant le statut d’observateur en son sein.

L’UpM est mobilisée dans un large éventail de secteurs avec la création d’universités pour former une nouvelle génération ayant une identité euro-méditerranéenne renforcée, et le soutien au développement de petites et moyennes entreprises. Les ministres des Affaires étrangères se réunissent à plusieurs reprises sur des domaines aussi variés que la mobilité, le renforcement des capacités des femmes, l’action climatique et l’environnement, l’énergie, l’eau, l’économie numérique, l’économie bleue, la coopération industrielle, la coopération sur la gestion des ressources, la connectivité régionale et le développement urbain. À travers une approche très opérationnelle, cette organisation a pu mettre en œuvre des initiatives concrètes ayant un impact tangible sur le terrain, y compris au Liban.


(Lire aussi : Le modèle phénicien, nouvel espoir de solidarité autour de la Méditerranée)


Réunion ministérielle du 10 octobre
La rencontre bilatérale entre le ministre libanais des Affaires étrangères et le secrétaire général de l’UpM s’inscrit dans l’agenda des préparatifs de la réunion ministérielle des Affaires étrangères qui se tiendra le 10 octobre à Barcelone. La réunion sera l’occasion « d’organiser une interaction entre les décideurs politiques et le monde scientifique ». L’UpM, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) ainsi que le programme « plan-bleu » de développement et environnement en Méditerranée, a mis en place une étude scientifique réalisée par soixante-dix chercheurs de la région sur les effets des changements climatiques dans notre zone euro-méditerranéenne.

« C’est la première fois qu’une étude scientifique approfondie est dédiée à la Méditerranée qui couvre trois continents différents », note l’ancien ambassadeur d’Égypte.


(Pour mémoire : Pour une nouvelle ère dans la coopération euro-méditerranéenne)


« Les conditions préliminaires sont malheureusement alarmantes puisque c’est la deuxième zone la plus affectée par le changement climatique après l’Arctique avec le risque de dépassement du seuil de 1,5 °C même de 2,7 °C entre les ans 2040 et 2050. On parle de dix villes méditerranéennes qui seront parmi les 20 villes les plus affectées par le phénomène des changements climatiques », s’inquiète-t-il. « Le Liban est évidemment affecté par toutes ces problématiques », poursuit le chef de l’UpM. Lors de sa dernière visite au Liban, il y a trois mois, Nasser Kamel a eu des entretiens avec le Premier ministre Saad Hariri et avec la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani. Il a jugé ces entretiens « favorables à une plus grande coopération et action à inclure le Liban dans les nombreuses initiatives des projets labellisés par l’UpM ».

« Parce qu’en fin de compte, l’UpM est vraiment le chapitre régional des objectifs du développement durable (ODD), et dans ce sens-là, elle est pleinement dédiée à cet agenda global ambitieux », souligne-t-il. « Le Liban participe à toutes nos réunions au niveau des ministres des Affaires étrangères et même aux réunions sectorielles. Deux réunions ministérielles sur l’économie bleue et l’environnement sont prévues l’année prochaine. Le Liban y prendra part. Le Liban est aussi impliqué dans une dizaine de projets de l’UpM, tels que le Réseau méditerranéen nouvelle chance – qui vise à améliorer les perspectives d’emploi des jeunes ayant abandonné leur scolarité, en insistant particulièrement sur le cas des jeunes femmes – ainsi que la deuxième phase du projet Idées à bord, pour la formation des citoyens responsables, et dans la dépollution des plastiques en Méditerranée », relève le chef de l’UpM. Le secrétaire général de l’UpM conclut en rendant hommage au Liban. Pour lui, notre pays est « le plus dynamique de la région. C’est un pays qui, malgré des défis auxquels il a fait face tout au long de son histoire, a continué à donner aux autres un exemple d’une capacité de rebâtir, un exemple de résilience, de dynamisme et de coexistence entre différentes composantes de la société. C’est aussi un exemple à suivre dans son savoir-faire et le sens de l’entrepreneuriat. C’est un pays qui présente vraiment le véritable esprit de ce qu’il est ».


Pour mémoire
L’UPM apporte son soutien aux jeunes de la zone méditerranéenne

Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, a rencontré mercredi 25 septembre, au Palais de Verre, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en marge des travaux de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en vue d’une plus grande coopération entre le Liban et l’UpM. « Le Liban est pleinement impliqué dans...

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