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Liban - Baabda

Aoun dénonce des « pressions extérieures » sur l’économie locale

Le chef de l’État a regagné Beyrouth hier matin.

Michel Aoun lors de son passage à l’ONU, le 25 septembre. Photo Dalati et Nohra

Le chef de l’État, Michel Aoun, a dénoncé des « pressions extérieures » sur la situation économique et financière du Liban, au cours d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes qui l’avaient accompagné à New York, où il avait participé aux travaux de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies.

M. Aoun, qui a regagné Beyrouth hier matin, a estimé que ces pressions « ne sont pas nouvelles » et qu’il est « nécessaire de patienter avant de prendre position, en attendant que la vérité soit faite (sur ces pressions), notamment pour ce qui a trait à la crise du dollar ». Et pour cause : il a indiqué qu’il n’avait « pas connaissance de ce qui s’était passé lors de son voyage à New York », précisant que la personne de référence pour les devises est le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, et pour les finances, le ministre titulaire Ali Hassan Khalil.

Après avoir critiqué les rumeurs qui ont ponctué son voyage, notamment pour ce qui a trait au nombre de personnes qui l’avaient accompagné, le chef de l’État s’est voulu rassurant au sujet de la situation financière du pays, en affirmant que le Liban n’est pas en danger.

Pour ce qui est du dossier des réfugiés syriens, qu’il avait abordé dans son discours à l’ONU, en laissant entendre que le Liban pourrait choisir de le régler en coordination avec le régime syrien si la communauté internationale continuait de lier le retour à une solution politique en Syrie, il a expliqué que le Liban compte pour le moment « élargir le champ de ses contacts en vue d’une solution ». Et d’ajouter : « Je ne laisserai pas le Liban s’effondrer. Il y a trois éléments que je ne dévoile jamais : mes points faibles, mes points forts et ce que je compte entreprendre. »

Prié de dire si le président français, Emmanuel Macron, a effectivement fixé un délai au Liban pour commencer à appliquer les réformes prévues dans le cadre de la CEDRE, le président Aoun a indiqué, en substance, qu’avec le Premier ministre, Saad Hariri, il connaît parfaitement la situation dans le pays. À la question de savoir si la CEDRE est dans l’intérêt du Liban ou de l’Union européenne, il a répondu : « Personne ne vous aimera gratuitement », avant de souligner, en réponse à une autre question, que « l’opinion publique se doit d’aider les autorités à réaliser les réformes souhaitées ». « Le président de la République ne peut rien faire seul », a-t-il encore dit.

Concernant sa visite à New York, Michel Aoun a affirmé avoir voulu s’y rendre pour trois raisons : « Faire entendre la voix du Liban devant la plus grande instance internationale et réaffirmer les constantes de la politique libanaise par rapport à l’actualité locale et régionale ; remercier la communauté internationale pour avoir voté à la majorité de 165 voix pour la création de l’Académie de l’homme pour le dialogue ; et discuter avec des chefs d’État frères ou amis de la situation au Liban et dans la région, compte tenu des développements qui s’accélèrent et qui augurent de changements qui, nous l’espérons, seront pour le meilleur. » Selon lui, sa voix a été « bien entendue à l’ONU ».

Le chef de l’État, Michel Aoun, a dénoncé des « pressions extérieures » sur la situation économique et financière du Liban, au cours d’une conversation à bâtons rompus avec les journalistes qui l’avaient accompagné à New York, où il avait participé aux travaux de la 74e session de l’Assemblée générale des Nations unies. M. Aoun, qui a regagné Beyrouth hier...

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