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Culture

Dans les coulisses du « Faussaire »

Volker Schlöndorff évoque pour L’Orient-Le Jour le contexte du tournage du Faussaire :

« Je montrais un journaliste de guerre qui arrive au Liban et qui ne comprend rien au conflit. En fait, il reçoit deux, trois infos au bar de l’hôtel, une interview et il repart. Vite fait. Je n’avais aucune intention d’expliquer la guerre. Cette confusion qu’on voyait à l’écran était vraiment voulue. »

« Moi-même je savais très peu sur le conflit libanais. La rencontre avec Jocelyne Saab était essentielle. Elle venait de faire un film sur les enfants de la guerre. Je voulais qu’elle travaille avec moi pour inclure autant que possible les enfants dans le film. »

« Les Libanais ont vu dans le film certaines incorrections. Nous en étions parfaitement conscients. Comme par exemple les prises de vue au Casino (de Maameltein) alors que ça devait être le Phoenicia, car en 1981 ce dernier était déjà détruit. Pareil à l’interview de Tony Frangié qui était authentique et interprétée par Fouad Naïm. On ne pouvait aller tourner à Ehden puisqu’on a décidé de nous installer à Beyrouth-Ouest. On a donc choisi le palais de Beiteddine comme décor. »

« Durant le tournage, on n’a pas fait sauter des immeubles, mais pour jouer les miliciens il ne fallait pas chercher loin. Et quand ceux-là finissaient de jouer la guerre au cinéma, ils allaient rejouer la vraie guerre la nuit. »

« Le tournage était difficile et risqué. Mon ex-épouse, la cinéaste Margarethe qui m’a beaucoup appris à travailler avec les acteurs, était à Beyrouth avec moi lors du tournage. Le soir du réveillon ça tirait de partout et comme elle avait grandi à Berlin durant la guerre, elle a eu de grandes frayeurs. Elle s’est cloîtrée dans une salle de bains sans fenêtre. »

Volker Schlöndorff évoque pour L’Orient-Le Jour le contexte du tournage du Faussaire : « Je montrais un journaliste de guerre qui arrive au Liban et qui ne comprend rien au conflit. En fait, il reçoit deux, trois infos au bar de l’hôtel, une interview et il repart. Vite fait. Je n’avais aucune intention d’expliquer la guerre. Cette confusion qu’on voyait à...

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