La peintre libanaise Huguette Caland n'est plus

La peintre libanaise Huguette Caland est décédée lundi à l'âge de 88 ans, a annoncé à L'Orient-Le Jour sa galériste Nadine Begdache. Mme Caland vivait en Californie, aux Etats-Unis. Elle était la fille de Béchara el-Khoury, premier président de la République libanaise et président du Conseil à deux reprises pendant le mandat français. L’œuvre de cette figure de proue de l’art libanais irradie aux quatre coins du monde. Des musées prestigieux lui consacrent actuellement leurs cimaises : le Tate St Ives (Cornouailles, Grande-Bretagne) et le Kayne Griffin Corcoran à Los Angeles.

Après des études à l’Université américaine de Beyrouth où elle a acquis un diplôme en Fine Arts, elle a collaboré avec Pierre Cardin pour des caftans qui séduiront le pays ibérique du flamenco. La sculpture ne la laisse guère indifférente. Surtout après sa rencontre avec le sculpteur roumain George Apostu. Pour preuve, son exploration et son expérimentation du bronze, du papier mâché, du bois et de la terracotta. Entre New York et Los Angeles où elle s’installe et Paris où elle a de fréquents et fructueux séjours, Huguette Caland s’installe dans la peinture qui lui ouvre de vastes horizons. Et pour une carrière de plus d’un demi-siècle, les récompenses pleuvent et les expositions, au fil des ans, les plus prestigieuses deviennent marquantes.

Avec sa disparition, le Liban perd l'un des artistes qui ont façonné son paysage artistique.

Pour mémoire, lire l'article d'Edgar Davidian publié en juin 2019 : Huguette Caland, prophétesse en ses continents