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Bachelet dit avoir de la "peine" pour le Brésil après les propos de Bolsonaro

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la Chilienne Michelle Bachelet. Photo d'archives AFP

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la Chilienne Michelle Bachelet, affirme dans une interview "avoir de la peine" pour le Brésil après les récentes déclarations de son président Jair Bolsonaro qui a fait l'apologie du régime Pinochet.

"Quand une personne dit que dans son pays il n'y a jamais eu de dictature, qu'il n'y a pas eu de torture et que la mort de mon père sous la torture a permis que le (Chili) ne devienne pas un autre Cuba, alors la vérité c'est que cela me fait de la peine pour le Brésil", a déclaré Mme Bachelet dans cet entretien à la Télévision nationale du Chili dont des extraits ont été publiés dimanche par le journal La Tercera.

En pleine crise des incendies en Amazonie, Jair Bolsonaro avait dénoncé "l'ingérence, dans la ligne (du président français Emmanuel) Macron", de l'ONU "dans les affaires intérieures et la souveraineté" du Brésil, après que Mme Bachelet eut déploré un "rétrécissement de l'espace démocratique" au Brésil sous sa présidence d'extrême droite.

M. Bolsonaro avait ensuite attaqué personnellement Mme Bachelet sur Facebook. "Elle oublie que le Chili n'est pas devenu un (nouveau) Cuba grâce à ceux qui ont eu le courage de renverser la gauche en 1973, parmi ces communistes, son père", a écrit le président, apologue assumé par ailleurs de la dictature au Brésil.

Le père de Mme Bachelet, Alberto Bachelet, un général d'aviation, est mort à 50 ans en prison, où il a été torturé, un an après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet.

Les déclarations de M. Bolsonaro avaient choqué au Chili.

Dans l'interview, Mme Bachelet souligne encore que "le rétrécissement de l'espace démocratique ne concerne pas que le Brésil", ajoutant qu'en matière de droits de l'Homme "aucun pays n'est parfait".

La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la Chilienne Michelle Bachelet, affirme dans une interview "avoir de la peine" pour le Brésil après les récentes déclarations de son président Jair Bolsonaro qui a fait l'apologie du régime Pinochet."Quand une personne dit que dans son pays il n'y a jamais eu de dictature, qu'il n'y a pas eu de torture et que la mort de mon père sous la...