La libération par l'Iran du pétrolier Stena Impero annoncée comme imminente, selon son propriétaire

Le tanker Stena Impero, arraisonné par l'Iran dans le détroit d'Ormuz en juillet, doit être libéré "dans quelques heures", a annoncé dimanche le propriétaire suédois du pétrolier.

"Nous avons reçu des informations ce matin indiquant que le bateau Stena Impero allait être libéré dans quelques heures", a déclaré Erik Hanell, directeur général de Stena Bulk, à la télévision suédoise SVT.

Contactée en milieu d'après-midi par l'AFP, une porte-parole de Stena Bulk, Lena Alvling, a précisé que le tanker n'avait pas encore été libéré.

Le tanker de 183 mètres, arraisonné le 19 juillet par les Gardiens de la Révolution, avait été conduit dans le port iranien de Bandar Abbas (sud). M. Hanell s'est montré prudent quand à la libération du bateau. "Nous comprenons que la décision politique de libérer le navire a été prise", a-t-il expliqué à SVT.

"Nous espérons qu'il pourra partir dans quelques heures, mais nous ne voulons rien tenir pour acquis. Nous voulons nous assurer que le navire sorte des eaux territoriales iraniennes", a-t-il poursuivi.

L'agence semi-officielle iranienne Isna a indiqué que le tanker devrait être relâché "bientôt", citant Allahmorad Afifipour, le directeur de l'Autorité portuaire et maritime de la province d'Hormozgan, dans le sud de l'Iran.

"Même si la procédure légale pour le départ du tanker des eaux iraniennes est en cours, l'affaire concernant les violations qu'il a commises est toujours ouverte auprès des autorités judiciaires iraniennes" a déclaré M. Afifipour.

Il a également insinué que l'enquête arrivait à son terme et que ses résultats seraient rendus publics, sans préciser quand.

Les autorités iraniennes avaient laissé entendre le 8 septembre qu'elles pourraient libérer le pétrolier "dans les prochains jours". Elles avaient accusé le navire d'avoir ignoré des appels de détresse et d'avoir éteint son transpondeur après être entré en collision avec un bateau de pêche.

Cette saisie était intervenue quelques heures après l'annonce par le tribunal de Gibraltar de la prolongation de la saisie du Grace 1, pétrolier iranien arraisonné le 4 juillet par la police et les douanes de ce territoire britannique situé à l'extrême sud de l'Espagne. L'Iran a nié qu'il s'agisse de représailles.

Le gouvernement de Gibraltar et les Etats-Unis disaient soupçonner la cargaison d'être destinée à la Syrie, cible depuis le début du conflit en 2011 de sanctions qui touchent son secteur pétrolier. Téhéran n'a pas officiellement dévoilé la destination du tanker, mais a nié qu'il se rendait en Syrie.

Après avoir été autorisé à repartir le 15 août, ce pétrolier renommé Adrian Darya 1 a quitté Gibraltar le 18, après que les autorités du territoire britannique eurent affirmé avoir reçu la promesse écrite de Téhéran de ne pas envoyer en Syrie les 2,1 millions de barils de pétrole que le navire transportait, ce que nie l'Iran.

Le 10 septembre, Londres a accusé l'Iran d'avoir manqué à sa parole en livrant le pétrole en Syrie.

Le Stena Impero a été arraisonné avec un équipage de 23 personnes à bord. Sept d'entre elles ont été libérées le 4 septembre.