Le procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, Ziad Abou Haïdar, a engagé vendredi des poursuites à l'encontre du rédacteur en chef du quotidien libanais Nidaa el-Watan, Béchara Charbel, et son directeur responsable, Georges Berberi, pour "atteinte à la dignité" du président Michel Aoun après une manchette polémique. Les deux hommes ont été déférés devant le tribunal des imprimés.
Les deux journalistes avaient été convoqués à la demande du ministère de la Justice après avoir publié dans l’édition du 12 septembre dernier une manchette intitulée : "Nouveaux ambassadeurs à Baabda : bienvenue dans la République de Khamenei", en référence au guide suprême iranien. L’article faisait allusion au dernier discours que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait prononcé le 9 septembre pour la commémoration de la Achoura, dans lequel il avait réaffirmé son allégeance au guide Khamenei. D’aucuns ont perçu une critique implicite du chef de l’État, Michel Aoun, en raison de ses relations avec le Hezbollah.
Les deux responsables du quotidien, fondé par l’homme d’affaires Michel Mecattaf, avaient été interrogés mercredi par l’avocat général près la Cour de cassation, Imad Kabalan, qui avait décidé de les maintenir en liberté sous caution d’élection de domicile et a déféré leur dossier auprès du juge Abou Haïdar.
L'ordre des rédacteurs a salué, dans un communiqué, la décision de déférer cette affaire devant le tribunal des imprimés, ce qu'ils avaient préalablement réclamé, et appelé la presse et la justice à "entretenir des relations étroites basées sur le respect mutuel".
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