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Al-Jazeera marque le millième jour de détention d'un de ses producteurs en Egypte


Mostefa Souag, directeur général par intérim du groupe Al-Jazeera Media Network au siège d'Al-Jazeera à Doha le 19 septembre 2019. AFP / KARIM JAAFAR

Les employés de la chaîne qatarie Al-Jazeera ont à nouveau demandé la libération de leur producteur Mahmoud Hussein au millième jour de sa détention en Egypte, où il est accusé d'incitation à la sédition contre l'Etat et de diffusion de fausses nouvelles.

Mahmoud Hussein, un Egyptien qui travaillait au siège d'Al Jazeera à Doha, avait été arrêté fin décembre 2016, trois jours après son arrivée en Egypte où il s'était rendu en famille pour des vacances. Le média public qatari est pris dans l'affrontement politique entre le Qatar et l'Egypte, qui accuse Doha de soutenir les Frères musulmans, bête noire du régime du président Abdel Fattah al-Sissi.

Le personnel de la chaîne a porté des badges et des t-shirts appelant à la libération de M. Hussein et s'est rassemblé dans la salle de rédaction pendant la diffusion d'un programme en direct. "Sa famille a besoin de savoir que nous le soutenons, que nous sommes avec lui et que nous ne l'oublierons pas. Nous continuerons à nous battre jusqu'à ce qu'il soit sorti", a déclaré à l'AFP Mostefa Souag, directeur général par intérim du groupe Al-Jazeera Media Network. Un tribunal avait ordonné sa libération conditionnelle en mai, mais une semaine plus tard, il avait été frappé d'une autre série d'accusations et maintenu en détention.

Al-Jazeera est considéré par Le Caire comme un relais médiatique des Frères musulmans, dont les membres exilés, notamment en Turquie, continuent de critiquer le pouvoir autoritaire du président Sissi.

La chaîne est dans le collimateur du Caire depuis le renversement par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013. Peu de temps après, les autorités ont arrêté trois autres journalistes d'Al-Jazeera, dont un Canadien d'origine égyptienne et un Australien, entraînant des critiques à l'international.

Les trois journalistes, qui faisaient l'objet d'accusations similaires à celles portées contre M. Hussein, ont été libérés en 2015.

En juin 2017, l'Egypte --avec l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn-- a rompu ses liens économiques et diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir des groupes "terroristes", dont les Frères musulmans, ce que Doha nie catégoriquement.

L'ONU et les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement la répression des voix dissidentes en Egypte.

Les accusations portées contre M. Hussein sont régulièrement utilisées contre les opposants, les journalistes ou les défenseurs des droits humains.

Les autorités égyptiennes nient ces critiques et disent vouloir préserver la "stabilité" du pays.

Les employés de la chaîne qatarie Al-Jazeera ont à nouveau demandé la libération de leur producteur Mahmoud Hussein au millième jour de sa détention en Egypte, où il est accusé d'incitation à la sédition contre l'Etat et de diffusion de fausses nouvelles.Mahmoud Hussein, un Egyptien qui travaillait au siège d'Al Jazeera à Doha, avait été arrêté fin décembre 2016, trois jours...