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Économie - Pétrole

La production saoudienne sera rétablie fin septembre, assure le ministre de l’Énergie

Au moins un tiers de la production saoudienne de brut a été perdu en raison des attaques de samedi contre des installations pétrolières. Photo Reuters

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, a assuré hier soir que la production pétrolière de son pays sera rétablie fin septembre après avoir été diminuée de moitié en raison d’une attaque samedi contre des installations pétrolières. Le ministre a également affirmé, lors d’une conférence presse, que l’approvisionnement en pétrole de l’Arabie saoudite avait retrouvé son niveau initial, ajoutant que son pays « ne sait pas qui est derrière » ces attaques.Quelque trois millions de barils de pétrole saoudien par jour resteront indisponibles pendant un mois, soit environ la moitié de la production, a cependant estimé hier le spécialiste des marchés pétroliers S&P Global Platts, trois jours après l’attaque ayant visé le secteur pétrolier saoudien. Cette attaque revendiquée par les rebelles houthis du Yémen a visé Abqaiq – la plus grande usine de traitement au monde – et le gisement de pétrole de Khurais, provoquant la suspension de la production de 5,7 millions de barils par jour (BPJ), soit 6 % de la production mondiale.

« À ce stade, il semble probable qu’environ 3 millions de BPJ de pétrole brut saoudien seront hors d’usage pendant au moins un mois », selon un rapport de S&P Global Platts.

Les prix du pétrole ont chuté hier après des informations de presse indiquant que la production saoudienne pourrait être rétablie d’ici deux à trois semaines, selon des analystes, après leur flambée record de la veille. Hier, en fin d’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord tombait de 5,35 % à 65,35 dollars à Londres, et celui de WTI dégringolait de 4,36 % à 60,16 dollars à New York. Lundi, le cours du Brent de la mer du Nord, référence sur le marché mondial, avait bondi de plus de 14,6 %, la plus forte progression depuis la création de ce contrat en 1988. Quant au baril de WTI, référence du brut à New York, il avait grimpé de 14,7 %, soit sa plus forte hausse depuis décembre 2008.

« L’Arabie saoudite dira probablement qu’elle peut pleinement approvisionner ses clients, mais avec le temps, cela pourrait devenir difficile. Toute indication de retard ou de contraction de l’approvisionnement entraînera de nouvelles hausses de prix dans les semaines ou mois à venir », a prévenu S&P Global Platts.

Le Conseil des ministres saoudiens réuni hier en session ordinaire sous la présidence du roi Salmane a condamné les attaques. « L’Arabie saoudite va défendre son territoire et ses installations vitales. Elle est capable de riposter à ces attaques d’où qu’elles viennent », a souligné le Conseil dans un communiqué. L’objectif de l’agression est d’« affecter l’approvisionnement du monde » en pétrole, a ajouté le Conseil en appelant la communauté internationale à « prendre des positions plus fermes pour arrêter ces agressions ».

Riyad pompe traditionnellement environ 9,9 millions de barils par jour, dont 7 millions sont exportés, notamment vers les marchés asiatiques. Selon la société Capital Economics basée à Londres, les stocks mondiaux de brut, estimés à environ 6,1 milliards de barils, devraient être en mesure de compenser la perte de production.

La crise a par ailleurs ravivé les craintes d’un conflit dans la région, Washington pointant du doigt le rôle de l’Iran dans ces attaques. Téhéran a nié son implication mais estimé que les houthis avaient le droit de se « défendre » face à l’intervention militaire de l’Arabie saoudite et ses alliés au Yémen.

Un responsable des houthis a réitéré hier les menaces contre l’Arabie saoudite. « Le pétrole n’est pas plus précieux que le sang du peuple yéménite », a affirmé Mohammad Abdessalam. Les attaques contre l’Arabie saoudite se poursuivront jusqu’à ce qu’elle « mette fin à son agression et à son blocus » du Yémen, a-t-il déclaré à la télévision al-Massirah, contrôlée par les houthis.Par ailleurs, le président du conseil d’administration de Saudi Aramco a déclaré hier que l’introduction en Bourse du géant pétrolier saoudien se poursuivrait comme prévu, en dépit de l’attaque. « L’introduction se poursuivra comme prévu, nous n’allons rien arrêter », a déclaré Yassir al-Roumayyan, lors d’une conférence de presse dans la ville portuaire de Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite.

Source : AFP

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, a assuré hier soir que la production pétrolière de son pays sera rétablie fin septembre après avoir été diminuée de moitié en raison d’une attaque samedi contre des installations pétrolières. Le ministre a également affirmé, lors d’une conférence presse, que l’approvisionnement en pétrole de l’Arabie...

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