Les fournisseurs de denrées alimentaires à l'armée libanaise ont cessé les approvisionnements

Les fournisseurs de nourriture à l'armée libanaise ont indiqué mercredi soir qu'ils ont cessé de livrer leurs denrées, dont du pain libanais, des légumes et de la viande, à la troupe "depuis trois jours" car ils ne sont pas payés depuis novembre 2018, selon un communiqué publié par ces fournisseurs.

Les fournisseurs ont précisé qu'ils ont envoyé une lettre à tous les responsables le 29 août dernier.

Mercredi, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, s'était entretenu de ce sujet avec le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun. 

"Il est indécent et honteux que l'on en arrive là, et la honte ne suffit pas à éluder le crime commis par tous les responsables du déblocage de l'argent", a réagi le député et général à la retraite Chamel Roukoz. "Le plan a commencé en frappant les militaires à la retraite. Maintenant, on s'en prend aux soldats en exercice (...) Si l'austérité budgétaire et les pressions étrangères empêchent l'armée d'être convenablement équipée, il n'y a aucune raison au retard du paiement des fournisseurs en nourriture", poursuit-il.

Chamel Roukoz, gendre du président Michel Aoun et membre du groupe parlementaire du Courant patriotique libre dont il boycotte les réunions hebdomadaires, a fait partie des députés signataires du recours en invalidation préparé par ces derniers contre la loi de finances 2019, votée par le Parlement le 19 juillet dernier, et qui impose des taxes aux militaires à la retraite.