Un tribunal d'Ankara a relaxé mercredi un étudiant et journaliste autrichien accusé d'appartenir à un groupe "terroriste" d'extrême gauche, a déclaré son avocat à l'AFP.
"Une décision selon laquelle Max Zirngast n'avait pris part à aucune activité illégale ou activité constituant un crime a été rendue", a déclaré l'avocat Murat Yilmaz. Cette décision survient un an jour pour jour après son arrestation le 11 septembre 2018. Max Zirngast, installé en Turquie depuis 2015, avait finalement été libéré en décembre. Cet Autrichien de 30 ans était alors étudiant en master de Sciences politiques à l'Université technique du Moyen-Orient (ÖDTÜ) d'Ankara et contribuait à plusieurs médias en Turquie et à l'étranger, notamment à la revue d'extrême gauche de langue allemande Re:volt. Dans une tribune publiée peu après son arrestation dans le quotidien américain Washington Post, M. Zirngast avait écrit avoir été principalement interrogé sur un article paru dans la revue américaine de gauche Jacobin, dans lequel il a selon les enquêteurs "insulté" le président Recep Tayyip Erdogan, un délit en Turquie.
Il était jugé avec deux amis turcs, Hatice Göz, une psychologue, et Mithatcan Turekten, un étudiant, arrêtés en même temps que lui et eux aussi libérés en décembre. Tous deux ont aussi été acquittés mercredi.
Les autorités autrichiennes qui avaient dénoncé les poursuites visant le trentenaire se sont félicitées de la relaxe. Le ministre des Affaires étrangères Alexander Schallenberg a salué "une décision juste" tout comme le chef de l'Etat Alexander Van der Bellen. "Nous ne devons pas oublier qu'il y a encore beaucoup de journalistes emprisonnés en Turquie", a relevé M. Van der Bellen sur Twitter.
"Une décision selon laquelle Max Zirngast n'avait pris part à aucune activité illégale ou activité constituant un crime a été rendue", a déclaré l'avocat Murat Yilmaz. Cette décision survient un an jour pour...
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