Le président Michel Aoun a affirmé hier que les prochaines nominations administratives, qui font régulièrement l’objet d’un bras de fer entre les différentes formations politiques du pays, seraient effectuées sur le principe de la « sélection des élites afin qu’elles occupent les principaux postes », ce qui permettra de « corriger la situation en cours ».
Recevant au palais présidentiel à Baabda une délégation du Conseil central maronite, présidée par Wadih el-Khazen, le chef de l’État a assuré que « la reconstruction de l’État se poursuit pierre par pierre ». « N’ayez pas de craintes sur l’avenir du Liban », a-t-il également lancé. Le président Aoun s’est félicité des récentes « réconciliations entre toutes les parties », soulignant qu’il avait œuvré en faveur de ces réconciliations car « il était difficile le régler les crises et d’affronter les défis économiques, financiers et sociaux à l’ombre des conflits qui étaient en cours ».Pour sa part, le député Georges Adwan, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a annoncé que son bloc allait présenter une proposition de loi à caractère de double urgence sur un mécanisme des nominations des fonctionnaires dits « de première catégorie ». « Il est temps de mettre en place un mécanisme qui respecte les compétences des Libanais et qui met fin à la subordination des administrations publiques aux responsables politiques », a déclaré M. Adwan.
Les nominations administratives aux postes traditionnellement réservés aux chrétiens constituent l’une des principales pommes de discorde entre les FL et le Courant patriotique de Gebran Bassil, fondé par Michel Aoun, notamment depuis que le candidat proche des Forces libanaises n’a pas été nommé au sein du Conseil constitutionnel.
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