Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

"Gilets jaunes" en France: des manifestations sans grande ampleur, marquées par des violences


Des "gilets jaunes", le 7 septembre 2019 à Montpellier, dans le sud de la France. / AFP / Pascal GUYOT

Pour leur "rentrée", quelques milliers de "gilets jaunes" ont manifesté dans plusieurs grandes villes françaises, comme à Montpellier (sud) où des heurts ont très vite éclaté et une voiture de police a été incendiée.

Le mouvement, virulent et inédit, des "gilets jaunes", en fronde depuis des mois contre la politique sociale et fiscale du président Emmanuel Macron, a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Français depuis la mi-novembre 2018.

A Montpellier, le cortège de 2.000 (selon la préfecture) à 5.000 (selon les organisateurs) contestataires, qui répondaient à un appel "national" à y manifester, a peiné à se rassembler samedi en milieu d'après-midi.

Des incidents sporadiques ont éclaté dans le centre-ville, où touristes et habitants ont été piégés par les grenades lacrymogènes et les échauffourées.

Une épaisse fumée a rapidement envahi une rue commerçante dans laquelle le feu a été mis à une voiture de police, sans occupants, a constaté une journaliste de l'AFP. Plusieurs devantures de commerces ont en outre été vandalisées.

La préfecture a recensé 500 "black blocks" - ou éléments radicalisés - et fait état de neuf interpellations parmi les manifestants ainsi que de six blessés légers parmi les policiers.

Hervé, un "gilet jaune" de la première heure, s'est félicité de "la mobilisation de rentrée extra malgré la répression".

A Rouen (nord) aussi, où tout rassemblement était interdit dans le centre-ville, des affrontements ont éclaté au cours de la manifestation de 500 "gilets jaunes", soutenue par le syndicat CGT. Plusieurs vitrines de commerces ont été brisées tandis que des vitres du tribunal ont été brisées et les forces de l'ordre ont procédé à 26 interpellations.

A Paris, épicentre des manifestations du samedi pendant plusieurs mois, plus de 800 "gilets jaunes" se sont réunis, soit "un chiffre assez bas mais très nettement supérieur à celui de la semaine dernière", a déclaré le préfet de police Didier Lallemant.

107 personnes ont été interpellées, selon la Préfecture de police, qui a par ailleurs annoncé que les rassemblements seraient de nouveau interdits dans le quartier des Champs-Élysées dimanche.

A Toulouse (sud-ouest), plusieurs centaines de "gilets jaunes", d'après un journaliste de l'AFP, ont défilé, un chiffre bien plus important que les samedis précédents.

"C'est normal qu'il y ait plus de monde, c'est une reprise du mouvement qui n'a jamais été mort", a réagi auprès de l'AFP Francis, un retraité de 66 ans.

A Bordeaux (sud-ouest), un temps "place forte" du mouvement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont manifesté.

A Lille (nord), quelque 650 manifestants, selon une source policière, 1.500, selon des représentants des "gilets jaunes", se sont rassemblés dans une ambiance bon enfant.

"On est tous ensemble, on veut que le gouvernement change clairement de politique et (...) un changement radical ne peut passer que par la démission du gouvernement et la mise en place d'une alternative politique", a dit à l'AFP Alexandre Chantry, une figure des "gilets jaunes" de cette agglomération.

A Strasbourg (nord-est), ils étaient environ 350 "gilets jaunes", selon la préfecture, et à Dijon 250.

Pour leur "rentrée", quelques milliers de "gilets jaunes" ont manifesté dans plusieurs grandes villes françaises, comme à Montpellier (sud) où des heurts ont très vite éclaté et une voiture de police a été incendiée.Le mouvement, virulent et inédit, des "gilets jaunes", en fronde depuis des mois contre la politique sociale et fiscale du président Emmanuel Macron, a fait descendre...