Le président polonais dénonce les "tendances impérialistes" de la Russie

Le président polonais Andrzej Duda a mis en garde dimanche contre "le retour des tendances impérialistes en Europe", citant les opérations militaires russes en Géorgie en 2008 et en Ukraine en 2014.

Sans prononcer le nom de la Russie, M. Duda a fait ces remarques dans son discours à l'occasion du 80ème anniversaire du début de la 2ème guerre mondiale, appelant les responsables politiques présents, dont le vice-président américain Mike Pence et la chancelière allemande Angela Merkel, à empêcher la répétition d'un tel drame.

"Ces temps derniers nous voyons, y compris en Europe, le retour des tendances impérialistes, des tentatives de modifier les frontières par la force, d'attaques contre des Etats, de saisie de terres, de soumission de citoyens", a dit M. Duda lors de la principale cérémonie marquant l'anniversaire de l'agression nazie contre son pays.

Il a appelé "les leaders de l'Europe et du monde, les membres de l'Otan et de l'UE" à tirer une leçon de cette situation.

"Il doit y avoir des sanctions, des actions résolues, il doit être évident que toute agression militaire se heurtera à une réaction ferme, résolue, puissante", a poursuivi le président polonais.

"Fermer les yeux n'est pas une bonne recette pour préserver la paix. C'est une bonne méthode pour encourager des personnalités agressives, pour donner de facto le feu vert pour de nouvelles attaques", a encore dit M. Duda.

"Vous savez que c'est ce qui se passe: en 2008, la Géorgie, en 2014, l'Ukraine, jusqu'à aujourd'hui, des frontières déplacées, occupation, prisonniers de guerre, provocations militaires", a asséné le dirigeant polonais.

Ni M. Pence, ni le président allemand Frank-Walter Steinmeier, qui ont prononcé des discours à la suite de celui de M. Duda, n'ont mentionné la Russie.

Le président russe Vladimir Poutine n'a pas été invité aux cérémonies de Varsovie, les responsables polonais invoquant d'abord l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée et ensuite leur choix de convier seulement les dirigeants des pays membres de l'Otan, de l'UE et du Partenariat oriental, organisations dont la Russie ne fait pas partie.