Le président Michel Aoun a reçu hier à Baabda une délégation de la Banque mondiale, représentée par son directeur régional pour le Moyen-Orient, Saroj Kumar Jha, en présence du président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan.
L’organisation a réitéré son soutien au gouvernement libanais et à ses réformes, alors que le pays traverse une période délicate, marquée notamment par la dégradation de sa note souveraine par Fitch il y a une semaine ou encore les sanctions imposées jeudi à une de ses banques (voir par ailleurs).
À l’issue de son entretien avec le président, Saroj Kumar Jha a rappelé les axes sur lesquels le Liban doit orienter ses réformes, à savoir la « stabilité budgétaire », l’amélioration de l’environnement des affaires, le développement de l’économie numérique et la réforme du secteur de l’électricité. Les dirigeants libanais ont déjà lancé certaines initiatives, notamment le plan de réforme de l’électricité, approuvé au printemps, ou le budget 2019 voté en juillet, qui comprend des mesures de réduction des dépenses publiques. Mais les soutiens du Liban, notamment ceux présents lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE), réclament désormais des mesures plus « crédibles » pour rééquilibrer les finances publiques dans la loi de finances pour 2020 qui devra être votée dans les délais prévus par la Constitution.
Hier, le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, a indiqué qu’il transmettrait l’avant-projet de budget pour 2020 finalisé au gouvernement après y avoir inclus les décisions qui seront prises lors de la table de dialogue consacrée aux dossiers économiques qui doit se réunir lundi à Baabda.
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