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Culture - Sélection

Quinze jours, huit envies culturelles

Moral en berne ? Envie de se changer les idées ou de se remuer les méninges avant la rentrée scolaire ? Voici huit rendez-vous testés, approuvés ou qui titillent notre curiosité. Ces deux semaines, on a envie de comprendre les tenants et aboutissants de l’affaire Cambridge Analytica, de découvrir des pépites du cinéma brésilien, de s’évader en lisant Schmidt mais aussi et surtout de... faire les clowns !

Documentaire : The Great Hack/Jehane Noujaim et Karim Amer

Après avoir signé The Square (2013) à propos du printemps égyptien, le couple Jehane Noujaim et Karim Amer a décidé, à travers The Great Hack, de plancher sur l’affaire Cambridge Analytica, qui a éclaté en mars 2018 après les révélations d’un ex-employé, Christopher Wilye. Lequel révélait que l’entreprise britannique avait servi les intérêts des républicains lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, puis les partisans du Brexit en 2018, et ce en leur refilant des informations récoltées sur 87 millions d’utilisateurs Facebook (à leur insu). Si l’on peut reprocher à The Great Hack de ne pas contenir les révélations majeures que l’on prévoyait, on lui reconnaît quand même le mérite d’avoir interrogé la responsabilité de chacun des acteurs de l’affaire et surtout l’enjeu des évolutions technologiques qu’on a souvent tendance à sous-estimer…


Lecture : Félix et la source invisible/Éric-Emmanuel Schmitt


S’évader, l’espace des quelques 300 pages de Félix et la source invisible (Albin Michel), dans l’univers chaleureux et coloré d’un petit bistrot du 20e arrondissement de Paris fréquenté par une faune pittoresque mais au grand cœur et tenu par Fatou, une immigrante sénégalaise, maman solo d’un attachant garçonnet de 12 ans… Et se laisser entraîner dans le sillon des aventures de cette microcommunauté au quotidien difficile mais à l’esprit solidaire et aux croyances spirituelles des plus fantaisistes… Dans la lignée d’Oscar et la dame rose et de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Éric-Emmanuel Schmitt poursuit, avec cette nouvelle fable, son exploration des Cycles de l’Invisible. Et nous donne l’occasion de découvrir, à travers sa plume bienveillante et d’une poésie délurée, la spiritualité animiste et certains de ses rites.


DVD : Mon inconnue/Hugo Gélin

Mon inconnue, le film de Hugo Gélin, est sorti en DVD. Comédie sentimentale à effets spéciaux, elle a cette singularité de mêler les intermittences du cœur, les troubles inexpliqués de la mémoire et la surprise du surnaturel. Combinaison assez curieuse mais où le sens de l’humour, en prenant ses distances avec tout ce qui est mélodramatique, amuse le spectateur. Olivia et Raphaël s’aimaient d’amour tendre depuis les bancs du lycée. Perfectionniste, elle sera pianiste concertiste. Lui plonge dans son travail de dessins de BD, ce qui donne à la jeune fille le sentiment d’être abandonnée. Alors, comme dans un conte, Raphaël va se réveiller un matin et ne plus rien reconnaître… Les acteurs François Civil et Joséphine Japy portent à eux seuls le film. Par leur beauté, jeunesse, charme et non par le scénario qui, trop souvent, déraille…


Courts métrages : Fouad Elkhoury/Dar el-Nimer


Jusqu’au 27 septembre, Dar el-Nimer présente « La Mer Patrie », une très belle exposition de photographies de Fouad Elkhoury et Jeremy Peacock sur le départ de l’OLP de Beyrouth, le voyage à bord de l’Atlantis de Yasser Arafat, l’arrivée à Tunis, puis le retour à Gaza à la suite de la signature des accords d’Oslo... Dans ce cadre, des courts métrages réalisés par Elkhoury seront projetés le mardi 3 septembre de 18h30 à 19h30, suivis d’une discussion avec le photographe réalisateur. Au programme : The Wandering Myth, 2001 (15 min), sur le vernissage d’une expo de Robert Frank à Madrid ; Satyricon, 2002 (8 min), sur l’installation de l’artiste Samir Khaddaj au City Palace (The Egg) en 2002 ; Civil War, 2012 (19 min), sur la période de l’après-guerre et Nothing to Lose (2018), 18min, sur le thème de la perte, autour d’un poème « One Art » d’Elisabeth Bishop.


Workshop : Faire le clown/Rodrigo Morganti

Et si on apprenait à faire le clown? Les nez rouges sont certes des personnages super drôles. Mais ils sont aussi des artistes du sensible. Les clowns émeuvent par le rire. C’est cet aspect de l’art clownesque que Rodrigo Morganti cherche à enseigner à travers son initiation les samedi 7 et dimanche 8 septembre, de 10h à 18h. Morganti a été clown thérapeute dans un milieu hospitalier pendant 25 ans. Par ailleurs directeur artistique, il a également fondé une troupe de théâtre de rue intitulée Jesters Without Borders qui sillonne les continents pour disséminer la joie et le rire. Morganti enseigne les techniques de clown d’hôpital à Ibtissama, première fondation libanaise de » clowns docteurs « depuis 2008. Un workshop recommandé pour combattre l’anxiété, la timidité et l’angoisse. Ou, tout simplement, pour se relaxer et retrouver cette créativité perdue en quittant l’enfance. Pour info : +961 71473190. Mail : Jodala7mohammad@gmail.com


Jeunesse : L’Île du Crâne/Anthony Horowitz


Pour les fans de Harry Potter et autres histoires qui se déroulent sur fond d’énigmes et d’étudiants en quête de réponses, il est temps de (re)lire L’Île du Crâne d’Anthony Horowitz paru aux éditions Hachette en 2003. David est renvoyé de son école; un incident qui ne plaît forcement pas aux parents. Un soir ils reçoivent une lettre surprenante qui les convaincra d’envoyer leur rejeton sur l’île du Crâne. De mystérieux événements le mèneront à mener l’enquête avec son amie Jill. Les ressemblances avec Harry Potter et son amie Hermione sont par moment troublants même si l’humour anglais de Horowitz reste incomparable. On retient notamment le passage sur la description de la prof d’anglais. Un livre à partager en famille.


Cinéma : 4e festival du film brésilien/Metropolis

L’ambassade du Brésil, en collaboration avec l’association Metropolis, présente le 4e festival du film brésilien qui a lieu du 3 au 8 septembre au Metropolis Empire Sofil. Le film Loveling (Benzinho) de Gustavo Pizzi ouvre ces soirées brésiliennes. Acclamé au festival de Sundance en 2018, le long métrage suit les déboires d’une famille brésilienne pauvre sur un mode dramatique, traversé par des moments très joyeux. L’actrice Karine Teles (Irène) porte la famille ainsi que le film sur ses épaules. Outre ce film d’ouverture, le festival comprend cinq autres œuvres : A man called death de Jacob Horne (le 4) ; Before I forget de Tiago Arakilian (le 5) ; Something Like that d’Esmir Filho et Mariana Bastos (le 6); Women on the edge de Mulheres Alteradas (le 7) et The Cambridge Squatter d’Eliane Caffé (le 8). Tous les films sont sous-titrés en anglais.


Musique : Jean-Jacques Goldman/Streaming

Il serait difficile à croire qu’à l’instar de Francis Cabrel jusqu’en 2017, Jean-Jacques Goldman faisait partie des derniers chevaliers de l’industrie du disque qui s’opposaient à ce que leur musique soit accessible sur les plateformes de téléchargement légal. Sauf que l’importance croissante du streaming dans le marché musical français a fini par avoir raison des résistances du chanteur d’Envole-moi, Je te donne ou Quand la musique est bonne. Ainsi, depuis le 23 juillet à minuit, toute sa discographie est disponible sur les principales plateformes de streaming musical. Et quelques heures seulement après leur mise en ligne, les titres caracolaient en tête des classements de Spotify, Deezer, Apple Music… L’occasion idéale, donc, pour les fans de Goldman de pouvoir replonger dans une discographie qu’ils avaient l’habitude de ne trouver jusqu’alors que chez les disquaires.


Documentaire : The Great Hack/Jehane Noujaim et Karim AmerAprès avoir signé The Square (2013) à propos du printemps égyptien, le couple Jehane Noujaim et Karim Amer a décidé, à travers The Great Hack, de plancher sur l’affaire Cambridge Analytica, qui a éclaté en mars 2018 après les révélations d’un ex-employé, Christopher Wilye. Lequel révélait que l’entreprise britannique...

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