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Moyen Orient et Monde - Syrie

Le régime encercle un poste militaire turc près d’Idleb

Un char endommagé à Idleb. SANA/Handout via Reuters

Les forces du régime syrien ont encerclé hier un poste d’observation de l’armée turque près de la province d’Idleb, à la faveur d’une offensive contre les jihadistes et les rebelles qui accentue les tensions dans le nord-ouest de la Syrie en guerre. La Turquie, qui soutient des rebelles opposés au régime de Bachar el-Assad, a martelé qu’elle n’abandonnerait pas le poste d’observation.

Après près de quatre mois de bombardements quasi quotidiens contre la province d’Idleb et des zones dominées par les jihadistes dans les régions voisines, le régime soutenu par Moscou a amorcé le 8 août une offensive au sol. Les prorégime ont repris hier plusieurs localités du nord de la province de Hama, dont celles de Kafr Zita et Morek, où se trouve le poste d’observation de l’armée turque, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et l’agence officielle SANA. « Les forces du régime se sont déployées à Morek (...) sans s’en prendre au poste d’observation », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Mais il est « encerclé, et pour les soldats (turcs), il n’y a pas d’issue possible », sauf en passant par des territoires tenus par le régime, selon lui. Les prorégime sont déployés à seulement près de 200 mètres du poste, selon l’Observatoire. À ce stade, leurs intentions n’étaient pas claires.

« Grave crise humanitaire »

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a confirmé que les forces prorégime étaient non loin du poste, mais que son pays ne l’abandonnerait pas. « Oui, il y a des affrontements dans la région d’Idleb. Les forces du régime mènent des activités autour de notre poste d’observation », a indiqué le ministre lors d’un déplacement au Liban. Mais « nous ne voulons pas en partir », a-t-il martelé.

Selon lui, la question du poste est discutée avec l’Iran et la Russie, deux alliés du régime. Frontalière de la province d’Idleb, la Turquie, qui soutient des groupes rebelles syriens et est intervenue militairement dans le conflit contre les Kurdes syriens et des jihadistes, déploie depuis près de deux ans des forces sur 12 postes d’observation dans les provinces d’Idleb et de Hama. Abritant quelque trois millions d’habitants, la province d’Idleb et des secteurs adjacents sont dominés par les jihadistes de Hay’at Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’el-Qaëda). Des groupes rebelles moins puissants y sont également présents.

Depuis fin avril, les bombardements et les tirs d’artillerie du régime et de son allié russe contre ces régions ont tué quelque 900 civils, selon l’OSDH. Et plus de 400 000 personnes ont fui, d’après l’ONU.

Les développements en Syrie seront au cœur d’un sommet le 16 septembre à Ankara entre les présidents de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, les trois pays qui jouent aujourd’hui un rôle de premier plan dans le conflit déclenché en 2011. Selon le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont mis d’accord hier lors d’un entretien téléphonique pour « intensifier leurs efforts communs » au sujet d’Idleb. M. Erdogan a affirmé que « les violations par le régime du cessez-le-feu à Idleb et ses attaques ont ouvert la voie à une grave crise humanitaire », a indiqué la présidence turque.

« Infrastructures stratégiques »

La région d’Idleb était censée être protégée par un accord sur une « zone démilitarisée », dévoilé en septembre 2018 par la Turquie et la Russie pour séparer les zones gouvernementales des territoires jihadistes et insurgés. Mais cet accord n’a été que partiellement appliqué. Moscou dénonce la présence des jihadistes alors qu’Ankara craint de voir Idleb plonger dans un chaos généralisé, qui risquerait de provoquer un nouvel afflux de réfugiés vers sa frontière. La progression du régime dans le sud d’Idleb semble suivre le tracé d’une autoroute reliant la capitale Damas à la grande ville d’Alep dans le nord, deux métropoles tenues par le pouvoir. La ville de Khan Cheikhoun, reprise mercredi, se trouve sur cette voie essentielle. Un peu plus au nord sur l’autoroute, le secteur de Maaret al-Noumane a été la cible de raids aériens nocturnes du régime qui ont tué trois civils dont une enfant, selon l’OSDH. « Assad pourrait continuer son offensive alors qu’il a le vent en poupe, pour capturer plus de (territoires) à Idleb (...) et sécuriser des infrastructures stratégiques », a dit Samuel Ramani, analyste versé dans la question syrienne. Avec l’appui de Moscou, de l’Iran et du Hezbollah, le régime a réussi à reprendre près de 60 % du territoire. Les autorités martèlent régulièrement leur volonté de reconquérir tout le pays. Déclenchée en 2011 après la répression par le régime de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie, qui s’est complexifiée avec l’implication de plusieurs acteurs, a fait plus de 370 000 morts.

Source : AFP

Les forces du régime syrien ont encerclé hier un poste d’observation de l’armée turque près de la province d’Idleb, à la faveur d’une offensive contre les jihadistes et les rebelles qui accentue les tensions dans le nord-ouest de la Syrie en guerre. La Turquie, qui soutient des rebelles opposés au régime de Bachar el-Assad, a martelé qu’elle n’abandonnerait pas le...

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Les trois ans de jeu du chat et de la souris auquel s'étaient livrés la Turquie et la Russie dans le nord de la Syrie vient de terminer pour le grand bénéfice de l'Etat syrien dont l'armée à bien prouvé que malgré une intense campagne de désinformation, elle sait faire rapide et efficacement. En moins de trois semaines, Idlib décrit par la quasi totalité des médias occidentaux comme bastion "imprenable des rebelles", s'est effondré sur son flanc sud bien que le clown , la Turquie et l'OTAN aient tout fait pour que cela ne se produise pas. Les forces du héros syrien ont repris plusieurs nouvelles localités, vendredi, dans le nord de la province de Hama dont celle de Morek où se trouve un poste militaire de l'armée turque, Morek, transformé à la faveur des accords d'Astana et contre ces mêmes accords en un point de trafic d'armes et de terroristes dans le nord syrien. erdo avait martelé qu'il n'abandonnerait pas son "poste d'observation". Mais au rythme où vont les événéments, il serait difficil de tenir tête à l'armée syrienne ou encore à la Russie. Vendredi, le nord de Hama passait lui aussi sous contrôle de l'Etat syrien et la Turquie donnait l'impression d'être prise de court. L'armée syrienne a annoncé que ses forces avaient entièrement repris le contrôle de la poche du nord du Hama, dont se sont emparés autrefois des bactéries wahabites.

FRIK-A-FRAK

12 h 23, le 24 août 2019

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  • Les trois ans de jeu du chat et de la souris auquel s'étaient livrés la Turquie et la Russie dans le nord de la Syrie vient de terminer pour le grand bénéfice de l'Etat syrien dont l'armée à bien prouvé que malgré une intense campagne de désinformation, elle sait faire rapide et efficacement. En moins de trois semaines, Idlib décrit par la quasi totalité des médias occidentaux comme bastion "imprenable des rebelles", s'est effondré sur son flanc sud bien que le clown , la Turquie et l'OTAN aient tout fait pour que cela ne se produise pas. Les forces du héros syrien ont repris plusieurs nouvelles localités, vendredi, dans le nord de la province de Hama dont celle de Morek où se trouve un poste militaire de l'armée turque, Morek, transformé à la faveur des accords d'Astana et contre ces mêmes accords en un point de trafic d'armes et de terroristes dans le nord syrien. erdo avait martelé qu'il n'abandonnerait pas son "poste d'observation". Mais au rythme où vont les événéments, il serait difficil de tenir tête à l'armée syrienne ou encore à la Russie. Vendredi, le nord de Hama passait lui aussi sous contrôle de l'Etat syrien et la Turquie donnait l'impression d'être prise de court. L'armée syrienne a annoncé que ses forces avaient entièrement repris le contrôle de la poche du nord du Hama, dont se sont emparés autrefois des bactéries wahabites.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 23, le 24 août 2019

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