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Séoul va rompre un accord de partage de renseignements militaires avec Tokyo


Kim You-geun, un haut responsable de la "Maison bleue", le siège de la présidence sud-coréenne, le 22 août 2019, à Séoul. AFP / YONHAP

La Corée du Sud a annoncé jeudi qu'elle allait rompre un accord de partage de renseignements militaires existant avec le Japon, sur fond de tensions diplomatiques et commerciales entre les deux alliés de Washington.

"Nous avons décidé qu'il n'était pas dans l'intérêt national de maintenir l'accord qui a été signé avec l'objectif d'échanger des renseignements militaires sensibles", a annoncé Kim You-geun, un haut responsable de la "Maison bleue", le siège de la présidence sud-coréenne, en référence à un pacte connu sous le nom de GSOMIA.

"Nous notifierons le gouvernement japonais via un canal diplomatique."

Les relations entre Tokyo et Séoul sont plombées depuis des décennies par des contentieux hérités de l'époque où la péninsule était une colonie nippone (1910-1945).

Et ce conflit latent est un casse-tête pour Washington, qui compte énormément sur la coopération entre le Japon et la Corée du Sud pour appuyer sa politique dans une région particulièrement tendue du fait de la menace nucléaire nord-coréenne et de la montée en puissance de la Chine.

La brouille entre Tokyo et Séoul a connu une nette aggravation ces dernières semaines, après que des tribunaux sud-coréens eurent exigé d'entreprises japonaises qu'elles dédommagent des Sud-Coréens qui avaient été forcés de travailler dans leurs usines durant l'occupation japonaise jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Tokyo a riposté le 2 août en décidant de rayer la Corée du Sud d'une liste d'Etats bénéficiant d'un traitement de faveur, mesure perçue comme une sanction par Séoul qui a répliqué aussitôt avec une radiation similaire.

Kim You-geun, le haut responsable de la "Maison bleue", a accusé jeudi le Japon d'avoir pris sa décision du 2 août "sans présenter de justification claire".

Il a dit que Tokyo avait avancé des préoccupations en matière de sécurité et une perte de confiance vis-à-vis de la Corée du Sud, ce qui a entraîné des "changements importants" dans la nature de la coopération en matière de défense.

C'est dans ce contexte que Séoul a décidé de mettre à exécution sa menace de ne pas reconduire l'accord de partage de renseignements militaires.

Celui-ci avait été conclu en novembre 2016 sous l'égide de Washington dans le contexte de la montée en puissance des programmes balistiques et nucléaire nord-coréen.

Le but du pacte était de mieux coordonner la collecte d'information sur le régime et les activités de la Corée du Nord.

La Corée du Sud a annoncé jeudi qu'elle allait rompre un accord de partage de renseignements militaires existant avec le Japon, sur fond de tensions diplomatiques et commerciales entre les deux alliés de Washington."Nous avons décidé qu'il n'était pas dans l'intérêt national de maintenir l'accord qui a été signé avec l'objectif d'échanger des renseignements militaires sensibles", a...