Dernière étape formelle de la mise en œuvre de la réunion de la réconciliation ayant mis fin à la crise de Qabr Chmoun : le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier le député Talal Arslane au palais de Beiteddine, quelques jours après avoir accueilli une large délégation du Parti socialiste progressiste alors qu’il venait de prendre ses quartiers d’été dans le Chouf. Ce dernier a eu deux réunions avec le chef de l’État, une première en sa qualité de chef du Parti démocratique libanais (PDL), en présence des membres de son bureau politique et du ministre d’État aux Affaires des réfugiés, Saleh Gharib. L’occasion de recueillir les doléances du Chouf et de Aley ; la seconde en tant que chef du groupe parlementaire dit de « la garantie de la Montagne (sous-groupe du bloc du Liban fort lié au Courant patriotique libre) en présence des députés de ce groupe, Mario Aoun et César Abi Khalil, du ministre Saleh Gharib, auquel s’est joint le ministre des Déplacés, Ghassan Atallah.
M. Arslane a expliqué à la presse pourquoi il a tenu à se rendre à Beiteddine en tant que chef de parti d’abord. « Le chef de l’État est le symbole de l’union du pays, de la Constitution et des institutions. Où qu’il se trouve sur le territoire libanais, il est accueilli par tout le monde », a-t-il déclaré, mettant en avant implicitement le rôle d’arbitre du chef de l’État auquel ce dernier s’était référé la veille pour se dissocier de son gendre, le chef du CPL, Gebran Bassil. En outre, M. Arslane a plaidé une nouvelle fois pour une solution judiciaire et une autre sécuritaire (entendre la mise en œuvre d’un plan sécuritaire dans le Chouf) pour compléter la solution politique ayant clos le dossier de Qabr Chmoun. « Nous sommes disposés à coopérer pour mettre en œuvre ces trois solutions, mais nous tenons à dire que ces trois solutions sont distinctes l’une de l’autre », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État n’a eu de cesse de faire valoir devant ses visiteurs que sa présence à la résidence présidentielle estivale dans le Chouf sert à « rassurer les habitants et à renforcer leurs liens mutuels dans une région mixte qui incarne l’élite libanaise ».
Le président a reçu par ailleurs l’ancien député Émile Rahmé, l’ambassadeur du Liban au Mexique, Sami Nmeir, et une délégation de journalistes français, incluant notamment Antoine Guélaud, directeur de la rédaction de TF1.
C'est normal , Arslane respecte la légalité contre toute sorte de bandits des grands chemins .
15 h 26, le 21 août 2019