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Nos Lecteurs ont la Parole - par Joe ACOURY

Méditer sur des poussières !

« L’avenir de la démocratie dépend de la réalisation de l’individu qui a été le propos psychologique de la pensée moderne depuis la Renaissance. Le persistant malaise politique, social et culturel de notre époque n’est pas dû au fait qu’il y a trop d’individualisme dans notre société. Il est bien au contraire la traduction des mille symptômes qui révèlent que notre humanisme est devenu une coquille vide. » Extrait de La peur de la liberté,

d’Éric Fromm, 1963.

La norme sociale est « l’ensemble des règles prescrivant un comportement déterminé dans une société donnée » (Encyc Univ.). Cependant, celle que les Libanais composent ensemble ressemble plutôt à des prismes individuels, communautaires et politiques. Là où pour être acceptée, la mesure devrait se parfaire constamment à travers les réticences aux règles déjà admises, la révision des concordances et les volontés lumineuses d’illustres personnages à ce moment inattendu où les adversités tacites de bien d’autres demeurent incontournables. Il nous reste des règles questionnables, vouées à des interprétations multiples et à des dérèglements propices, des gérances personnalisées ou disparates, des fonctions intouchables ou réfractaires et, surtout, la prévalence du rayonnement égocentrique bien avant toute autre considération. Faute de vouloir convenir au sens unifié et pratique d’une appartenance nationale applicable, le Libanais se sent concerné pour pratiquer l’angoisse existentielle au gré de la réflexion mentale frustrante et stérile.

Il se demande s’il aurait dû faire ceci ou cela, défendre ou négliger tel personnage, mettre en priorité ou en second une sollicitation, accuser incessamment ou se taire pour penser, laisser faire d’autres en son nom ou décider de ne plus pourvoir ses négligences à leurs stratégies mais des projets unifiés et joyeux avec ses diverses composantes !

Il s’agit, si nous voulons produire du changement, de ne jamais plus tolérer de n’être concernés directement par ce qui se passe ! Il s’agit de ne plus installer entre nous des exclamations et des justificatifs inutiles qui signifient nos complaintes d’irresponsables « innocents ». Ressemblons à ceux qui ont jadis cultivé les espaces ouverts, la part de l’expression naturelle au quotidien, les justes gestes au labour de chaque champ et la belle consistance immatérielle entre ces femmes féminines et ces hommes de parole épris de vérité. Le langage courageux des uns pour rétablir l’ordre demeure la première pierre décalée de l’édifice des corrupteurs et des corrompus. Cependant, le bonheur attend plus longtemps ce regard ouvert de notre part intime. Son ultime secret est de cultiver en chacun de nous un intérieur clair, ouvert et miséricordieux. Son privilège est de pouvoir répandre la paix non opportune mais sincère. Ainsi, pour survivre en ces temps terribles de désillusions, soyons bien dans notre peau à tout âge avec pour armes, l’allure distincte et le translucide faire face. Sinon, il vaudrait mieux ne plus gémir et méditer sur des poussières !


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

« L’avenir de la démocratie dépend de la réalisation de l’individu qui a été le propos psychologique de la pensée moderne depuis la Renaissance. Le persistant malaise politique, social et culturel de notre époque n’est pas dû au fait qu’il y a trop d’individualisme dans notre société. Il est bien au contraire la traduction des mille symptômes qui révèlent que notre...

commentaires (1)

malheureusement , cet ecrit n'est a la portee que de quelques rares citoyens libanais la TRES GRANDE majorite des citoyens ne veulent pas comprendre et/ou ne peuvent pas comprendre .

Gaby SIOUFI

10 h 45, le 14 août 2019

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Commentaires (1)

  • malheureusement , cet ecrit n'est a la portee que de quelques rares citoyens libanais la TRES GRANDE majorite des citoyens ne veulent pas comprendre et/ou ne peuvent pas comprendre .

    Gaby SIOUFI

    10 h 45, le 14 août 2019

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