Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a envoyé une lettre à la famille de Rana Beaïno, décédée le 27 juillet dernier. Une enquête est en cours pour déterminer le rôle du Charles Habre, époux de la jeune femme, placé en garde à vue dans le cadre des investigations.
Dans cette lettre, Mgr Raï appelle "l’État et la justice à révéler la vérité, à prendre les sanctions adéquates contre le criminel, et à mettre fin avec force à ses crimes".
Le juge d’instruction du Mont-Liban, Ziad Mekanna, chargé de l’enquête a interrogé jeudi le mari. Initialement chargé de mener l’enquête, le Nadim Nachef s'était récusé.
Rana Beaïno, contrôleuse de douanes et mère de trois filles, se trouvait à bord de la voiture de son mari lorsque le drame a eu lieu, le 24 juillet, à 22 heures, à Bhamdoun. Elle est décédée trois jours plus tard, à l’hôpital Mont-Liban à Hazmieh où elle avait été hospitalisée. Selon l'époux, la jeune femme de 30 ans serait tombée de la voiture après avoir oublié la portière ouverte. La famille de la victime affirme qu’elle est morte des suites de coups que lui aurait portés son mari. Son père, Joseph Beaïno, avait aussi refusé de l’inhumer avant que l’autopsie soit réalisée sur son corps.
Selon le rapport du médecin légiste Hassan Mokdad, qui a effectué l’autopsie, "la mort a été provoquée par des violences que Rana Beaïno aurait subies à deux reprises avant de tomber de voiture".
La jeune femme a été enterrée aujourd’hui à 17 heures en l’église Saint-Ephrem à Kfardebiane dans le Kesrouan, son village natal.
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