Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Yémen : deux morts après les funérailles de policiers à Aden

Un combattant yéménite séparatiste brandissant une kalachnikov, le 7 août 2019 à Aden. Photo REUTERS/Fawaz Salman

Deux membres d'une force soutenue par les Emirats arabes unis ont été tués mercredi dans des accrochages avec des troupes progouvernementales à Aden, dans le sud du Yémen, ont indiqué des responsables des services de sécurité.

Ces incidents ont suivi les funérailles de certains policiers tués dans deux attaques jeudi dernier dans la grande ville portuaire, ont précisé ces sources.


"Deux membres des forces de la +Ceinture de sécurité+ ont été tués dans les accrochages", a indiqué un responsable des services de sécurité. Ces sources n'ont pu préciser la raison qui a provoqué les violences, tout en rappelant les rivalités persistantes entre les forces de la "Ceinture de sécurité", formée et soutenue par les Emirats, et les unités progouvernementales loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Ces accrochages se sont produits près du palais présidentiel de Maachiq à Crater, dans le centre d'Aden, où la tension reste vive six jours après les attaques, dont l'une revendiquée par les rebelles houthis, contre les forces de la "Ceinture de sécurité", ayant fait au total 49 morts et 48 blessés.

"Les incidents autour du palais de Maachiq sont inquiétantes et l'appel à un retour au calme est nécessaire", a réagi le ministre d'Etat des Emirats arabes unis aux Affaires étrangères Anwar Gargash sur Twitter.

Depuis les attentats, la ville a connu des exactions contre les ressortissants originaires du nord du pays, selon l'ONU.

L'émissaire de l'ONU au Yémen Martin Griffiths s'est dit "alarmé par l'escalade militaire à Aden aujourd'hui". "Je suis profondément préoccupé aussi par les récentes déclarations encourageant la violence contre les institutions yéménites", a-t-il ajouté sur Twitter.

Les forces progouvernementales comptent de nombreux nordistes, tandis que celles de la "Ceinture de sécurité" sont essentiellement constituées de sudistes.

Plus de quatre ans après l'intervention au Yémen de la coalition conduite par Riyad et Abou Dhabi, les Houthis contrôlent toujours de vastes zones de l'ouest et du nord du pays, dont la capitale Sanaa.
Le sud du Yémen reste quant à lui principalement sous le contrôle de forces progouvernementales.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, dont de nombreux civils, selon diverses ONG, et provoqué la pire catastrophe humanitaire au monde, d'après l'ONU.

Deux membres d'une force soutenue par les Emirats arabes unis ont été tués mercredi dans des accrochages avec des troupes progouvernementales à Aden, dans le sud du Yémen, ont indiqué des responsables des services de sécurité. Ces incidents ont suivi les funérailles de certains policiers tués dans deux attaques jeudi dernier dans la grande ville portuaire, ont précisé ces...