Trois personnes ont été tuées et quatre autres blessées dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une rixe survenue à l'occasion d'une noce dans le lieu-dit de Fayda, entre les localités de Younine et Chaat, près de Baalbeck, dans la Békaa.
D'après la chaîne locale LBCI, une dispute a éclaté à une heure du matin lors de la fête célébrant l'union entre un homme de la famille Medlej et une femme de la famille Amhaz. Elle a opposé le chanteur invité pour animer le mariage, issu de la famille Yassine, et le fils de T. Zeaïter, un notable de la région. Les deux hommes en sont venus aux mains. T. Zeaïter est intervenu pour mettre fin à la rixe, avant que le chanteur ne brandisse son arme. Les membres de la famille Zeaïter ont alors pris peur. Les tirs ont commencé.
T. Zeaïter est décédé. Son fils et sa fille ont été blessés. La femme de leur oncle a été grièvement blessée à la tête. Le chanteur et son frère ont également été tués. Un autre membre de la famille Ahmaz a été blessé.
Après cet échange de tirs, la tension est montée dans la nuit, notamment dans le quartier de Charawné, à Baalbeck, où se trouve le domicile de T. Zeaïter. Des tirs de roquettes et des incendies de voiture ont été enregistrés. L'armée s'est alors déployée dans le secteur.
Dans l'après-midi, l'armée libanaise a indiqué dans un communiqué qu'un soldat avait été légèrement blessé par des tirs alors que la troupe se déployait dans la zone de Tall Abiad, près de Baalbeck.
Réagissant à l'incident, le Mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr, a appelé à ce que "le drame de Younine serve de leçon pour mettre un terme définitif à ce genre d'incidents". "Les forces de l'ordre font tout leur possible afin de rétablir la sécurité pour permettre à la région de jouer à nouveau son rôle touristique et culturel", a ajouté le mohafez, qui regrette que de tels affrontements "nous ramènent des années-lumière en arrière". "Il est temps de s"unir contre l'insécurité et la violence. Personne n'en sortira gagnant, à part les ennemis du pays (...). Nous attendons des édiles de Baalbeck-Hermel qu'ils adoptent une position unifiée et ferme face à ce genre d'incidents", a souligné Bachir Khodr. "Revenons à la charte d'honneur qu'avait lancé l'imam disparu Moussa Sadr à Baalbeck, cette charte qu'avaient signé toutes les familles et clans de l'époque (...)", a conclu le responsable.
commentaires (10)
Ils ont tiré sur le pianiste, lol, clairement, c'est lui qui a ouvert les hostilités, fallait pas.
Christine KHALIL
07 h 47, le 29 juillet 2019