Possibles pourparlers directs talibans-gouvernement afghan d'ici 15 jours

Des pourparlers directs entre le gouvernement afghan et les talibans, une évolution majeure dans les tentatives de mettre fin au conflit, pourraient commencer dans les deux prochaines semaines, a déclaré samedi un ministre afghan.

Les talibans ont jusqu'ici fermement refusé de discuter avec le gouvernement du président afghan Ashraf Ghani, qu'ils considèrent illégitime, à l'exception d'une réunion récente à laquelle des représentants gouvernementaux avaient pris part "à titre personnel".

"Nous nous préparons pour des pourparlers directs. Le gouvernement sera représenté par une délégation de 15 personnes", a déclaré Abdul Salam Rahimi, le ministre aux Affaires de paix, un proche du président Ghani. "Nous travaillons avec toutes les parties et espérons que dans les deux prochaines semaines, la première rencontre pourra avoir lieu dans un pays européen", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé où le sommet pourrait être organisé. L'Allemagne a joué un rôle crucial durant les discussions du "dialogue inter-afghan" en juillet à Doha. La Norvège a également été impliquée dans les efforts de paix.

Les talibans n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat.

Ces déclarations interviennent alors que l'émissaire américain Zalmay Khalilzad est en visite à Kaboul, où il a passé plusieurs jours à rencontrer le président Ghani et des représentants américains. Il doit se rendre à Doha la semaine prochaine pour ce qui serait le huitième round de négociations directes entre Américains et talibans.

Les deux adversaires assurent qu'ils progressent vers un accord qui mettrait fin aux 18 années d'engagement militaire des Etats-Unis en Afghanistan. Tout accord nécessite néanmoins des pourparlers entre les talibans et le gouvernement de Kaboul.