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Économie - Automobile

Renault frappé par la crise automobile et les difficultés de Nissan

Renault a annoncé une baisse de 6,7 % de ses volumes sur la première moitié de l’année, à 1,94 million de véhicules. Photo Reuters

Chute des volumes, effondrement des bénéfices et révision à la baisse de l’objectif de ventes pour l’année, le constructeur français Renault a été rattrapé au premier semestre par la crise automobile et les difficultés de son partenaire Nissan.

Le groupe au losange a publié hier un bénéfice net divisé par deux, à 970 millions d’euros (soit 1 079 millions de dollars) au premier semestre. C’est moitié moins que celui du grand rival PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall). Cependant, le directeur général Thierry Bolloré s’est montré optimiste pour l’avenir et confiant dans l’amélioration des marges à la faveur de nouveaux produits.

Renault a été fortement pénalisé par Nissan, dont le bénéfice net s’est effondré de 95 % d’avril à juin. En grande difficulté, l’allié japonais, dont Renault détient 43 %, a annoncé jeudi 12 500 suppressions d’emplois. Sa contribution aux résultats du groupe au losange est devenue négative sur six mois, représentant un coût de 21 millions d’euros (soit 23 millions de dollars), alors qu’il était traditionnellement un gros contributeur aux profits de Renault. L’an dernier, sur la même période, la participation dans Nissan, avec qui les relations se sont considérablement dégradées depuis l’arrestation de l’ancien patron Carlos Ghosn au Japon en novembre, avait rapporté 805 millions d’euros (soit 895 millions de dollars).

Cependant, M. Bolloré a réaffirmé la priorité donnée à cette alliance. « Nous allons aider Nissan et faire tout ce qui est possible pour soutenir son redressement, c’est notre première priorité », a-t-il dit, lors d’une conférence avec des analystes. Il a affirmé que le projet de fusion avec Fiat Chrysler (FCA) avorté au printemps n’était plus d’actualité : « Nous ne parlons pas à FCA. »

Le groupe français, très exposé aux marchés internationaux avec la moitié de ses ventes hors d’Europe, est rattrapé par la crise du secteur automobile. Au premier semestre, le chiffre d’affaires s’est contracté de 6,4 % à 28,05 milliards d’euros (soit 31,2 milliards de dollars ; -5 % à périmètre et taux de change constants). La baisse est cependant en phase avec la moyenne des concurrents. « Nous avons maintenu nos parts de marché mondiales sans aucun lancement de produit majeur sur les six derniers mois », a souligné M. Bolloré.

Meilleure qualité

Renault (avec les marques Alpine, Dacia, Lada et Samsung Motors) avait déjà annoncé une baisse de 6,7 % de ses volumes sur la première moitié de l’année, à 1,94 million de véhicules. En 2018, le chiffre d’affaires de Renault avait reculé de 2,3 % à 57,4 milliards d’euros (soit 63,9 milliards de dollars). Il visait pour 2019 une hausse à taux de change et périmètre constants. Mais « compte tenu de la dégradation de la demande », il estime désormais qu’il sera « proche de l’an dernier ».

Le groupe table sur un recul du marché mondial (-3 %) en 2019 deux fois plus prononcé que ce qui était prévu en février. Renault voit ses ventes chuter en Argentine et en Turquie, deux pays en crise où il est très implanté. Il est affecté par la fermeture du marché iranien, conséquence des sanctions américaines. La marge opérationnelle, indicateur très suivi car représentatif de la rentabilité de l’activité, a chuté de 13,6 % à 1,65 milliard d’euros, représentant 5,9 % des ventes, soit 0,5 point de moins que l’an dernier sur la même période et près de 3 points de moins que PSA (8,7 %). Mais Renault confirme son objectif d’une marge de l’ordre de 6 % cette année et l’ambition de dépasser 7 % d’ici à 2022.

Le constructeur compte beaucoup sur l’amélioration de la qualité des nouveaux modèles qui arriveront sur le marché à l’automne, les véhicules citadins Captur et Clio, deux de ses meilleures ventes.

Source : AFP


Chute des volumes, effondrement des bénéfices et révision à la baisse de l’objectif de ventes pour l’année, le constructeur français Renault a été rattrapé au premier semestre par la crise automobile et les difficultés de son partenaire Nissan.Le groupe au losange a publié hier un bénéfice net divisé par deux, à 970 millions d’euros (soit 1 079 millions de dollars) au...

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