Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Les Européens vont "coordonner" leurs moyens dans le Golfe sans les renforcer,affirme Parly



La ministre française Florence Parly le 24 juillet 2019 à Paris. AFP / Ludovic MARIN

Paris, Londres et Berlin prévoient de "coordonner" leurs moyens et "partager (leurs) informations" dans le Golfe pour y renforcer la sécurité maritime, mais sans pour autant y déployer des moyens militaires supplémentaires, explique la ministre française Florence Parly dans un entretien paru vendredi.

Lundi, le ministre des Affaires étrangères britannique Jeremy Hunt, écarté jeudi du gouvernement de Boris Johnson, avait appelé de ses vœux la mise en place d'une "mission de protection maritime dirigée par les Européens" dans le Golfe, après l'arraisonnement par l'Iran d'un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz.

"Nous avons eu des contacts très récents, notamment avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, pour bâtir une action commune: elle permettrait de contribuer à la sécurisation du trafic maritime dans le Golfe et d'avoir une appréciation de situation autonome", commente la ministre des Armées Florence Parly dans le quotidien régional L'Est Républicain.

"Les discussions sont en cours. Nous avons tous des moyens sur place. Il ne s'agit pas de les renforcer mais de coordonner nos moyens et partager nos informations", affirme-t-elle, précisant les propos tenus mardi par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui avait évoqué des discussions entre Européens en vue de lancer "une mission de suivi et d'observation de la sécurité maritime dans le Golfe".

"Nous travaillons à nous organiser entre Européens, mais une chose est sûre: notre comportement ne devra avoir qu'un seul objectif, faire baisser les tensions actuelles et défendre nos intérêts", souligne la ministre française.

"Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions", insiste-t-elle, alors que les Européens espèrent encore sauvegarder l'accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

Les tensions ne cessent de monter dans la région stratégique du Golfe depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran.

Elles se sont intensifiées ces dernières semaines avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe, imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication.

La France a une frégate en permanence dans le Golfe et l'océan Indien. Elle dispose également aux Emirats arabes unis d'environ 650 militaires.

Paris, Londres et Berlin prévoient de "coordonner" leurs moyens et "partager (leurs) informations" dans le Golfe pour y renforcer la sécurité maritime, mais sans pour autant y déployer des moyens militaires supplémentaires, explique la ministre française Florence Parly dans un entretien paru vendredi.Lundi, le ministre des Affaires étrangères britannique Jeremy Hunt, écarté jeudi du...