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L'ex-ministre français de Rugy globalement dédouané par des enquêtes



L'ancien ministre français de l'Ecologie François de Rugy. Photo AFP / Alain JOCARD

L'ancien ministre français de l'Ecologie François de Rugy, qui a démissionné après avoir été accusé de dépenses excessives, a été globalement dédouané mardi par des enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée nationale, hormis trois dîners jugés "manifestement excessifs".

L'enquête diligentée à sa demande par l'Assemblée nationale conclut que M. de Rugy "n'a enfreint, directement ou indirectement, aucune règle et n'a commis aucune irrégularité" concernant l'organisation d'une douzaine de repas lorsqu'il était président de l'Assemblée. Ces repas fastueux avec homards géants et grands crus, révélés par le site d'information Mediapart, avaient plongé le ministre dans la tourmente, aboutissant à sa démission il y a une semaine. Neuf d'entre eux "ne posent pas de difficulté particulière" et "ne sauraient être qualifiés de +privés+" selon le rapport, qui épingle toutefois trois autres réceptions. Parmi celles-ci, un dîner de Noël en 2017 réunissant "sept convives dont six du cercle familial" ou un repas de Saint-Valentin en 2018 "servi seulement au Président et à son épouse" et dont "le niveau des prestations est manifestement excessif par rapport à la pratique courante". Cette dernière remarque s'applique aussi à un troisième dîner.

Selon son entourage, et conformément à sa promesse, M. de Rugy a aussitôt annoncé qu'il réglerait "dans les meilleurs délais les frais engagés pour les trois dîners" en question.

Il a également reçu un avis favorable de l'inspection du gouvernement pour des travaux entrepris fin 2018 pour 64.523 euros TTC dans l'hôtel particulier où le ministre de l'Ecologie a ses quartiers. Elle souligne notamment "qu'aucune rénovation importante" n'y avait été réalisée "depuis 2009 et même depuis 2003", et affirme que "les règles de la commande publique ont été globalement respectées".

Mediapart met cependant en doute les vérifications menées par l'Assemblée. Le site a promis de revenir mardi soir "sur certains de ces dîners qualifiés de non privés dans cette +enquête+ de l'Assemblée nationale. Vous verrez, les explications des invités eux-mêmes valent le détour", a écrit sur Twitter son journaliste Fabrice Arfi.

Malgré les dénégations du gouvernement, des membres de l'opposition ont également mis en doute l'impartialité de ces enquêtes internes.

M. de Rugy a lui fait savoir qu'il préparait "d'arrache-pied sa contre-offensive avec son avocat".  Attendu au journal du soir mardi sur la chaîne France 2, l'ancien ministre devrait aussi revenir sur l'utilisation de ses indemnités de frais de mandat lorsqu'il était député, en 2013 et 2014, pour régler des cotisations à son parti et obtenir une déduction fiscale. Une simple "avance de trésorerie", plaide-t-il dans l'hebdomadaire Le Canard enchaîné, en affirmant avoir "remboursé" ces sommes.

L'ancien ministre français de l'Ecologie François de Rugy, qui a démissionné après avoir été accusé de dépenses excessives, a été globalement dédouané mardi par des enquêtes du gouvernement et de l'Assemblée nationale, hormis trois dîners jugés "manifestement excessifs".
L'enquête diligentée à sa demande par l'Assemblée nationale conclut que M. de Rugy "n'a enfreint,...