Incidents de la Montagne : le bloc du Futur appelle à une "initiative" de Hariri pour relancer le travail gouvernemental

Le bloc parlementaire du Futur (parti du Premier ministre, Saad Hariri) a mis en garde mardi contre toute "escalade politique" suite aux incidents de la Montagne, appelant à une initiative du "président du Conseil pour trancher" cette affaire et relancer le travail gouvernemental, suspendu depuis fin juin. 

Le 30 juin, des tirs de partisans du leader druze Walid Joumblatt sur le convoi du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, membre du Parti démocrate libanais, du député druze Talal Arslane, opposant de M. Joumblatt, ont fait deux morts. Depuis, le gouvernement a suspendu ses réunions, en l'absence de compromis entre les différentes parties sur le suivi juridique et sécuritaire de ces incidents.

A l'issue de sa réunion hebdomadaire, présidée par la députée Bahia Hariri, le bloc du Futur a souligné "l'importance de trouver une sortie de crise". Les députés du Futur ont dans ce cadre condamné "certaines prises de position qui sont contraires à la logique et à la volonté d'apaisement" de la situation et poussent à l'escalade injustifiée". "Plus de 20 jours sont passés depuis les événements et le pays reste confronté aux conséquences politiques" de cette affaire, indiquent les députés dans un communiqué. "Nous mettons en garde contre toute tentation de l'escalade politique et affirmons que le délai accordé pour trouver des solutions ne peut plus se prolonger", ont-ils affirmé. "La responsabilité nationale et constitutionnelle nécessite la mise en place d'une initiative de la présidence du Conseil  permettant de trancher cette affaire et de prendre toutes les décisions nécessaires pour relancer le travail gouvernemental", poursuit le communiqué du bloc. 

En outre, les députés du Futur ont salué la décision de Saad Hariri de confier le dossier "spécifique et sensible" des travailleurs palestiniens au gouvernement. "Il faut traiter cette affaire de manière objective", ont-ils appelé, invitant à différencier les procédures en matière d'emploi "pour les déplacés en général et pour les réfugiés palestiniens".  

Les députés du Futur ont par ailleurs salué l'adoption du budget de l’État pour l'exercice 2019, qui a "conservé le taux de déficit par rapport au PIB prévu dans le projet présenté par le gouvernement", c'est à dire de 7,59%, alors que la commission parlementaire avait atteint, elle, un déficit de 6,59%. L'adoption du budget est "une étape fondamentale pour la préparation des budgets des prochaines années", estime le bloc.