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Les Émirats réduisent leur présence au Yémen mais n'en partent pas

Photo d'archives AFP

Les Emirats arabes unis, pilier d'une coalition intervenant militairement au Yémen sous commandement saoudien, ont précisé qu'ils ne quittaient pas le pays en guerre même s'ils y réduisent leurs troupes, a précisé un ministre en appelant à redoubler d'efforts pour une solution politique. Les rebelles houthis ont, eux, affirmé être prêts à mettre un terme à leurs attaques contre l'Arabie saoudite et à engager un dialogue, sous conditions.

"Juste pour être clair, les Emirats arabes unis et le reste de la coalition ne quittent pas le Yémen", a déclaré le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, dans une tribune publiée lundi par le quotidien américain Washington Post. "Nous allons agir différemment, mais nous restons présents militairement. En accord avec le droit international, nous continuerons à conseiller et assister les forces locales yéménites", a-t-il poursuivi.

Les Emirats interviennent au Yémen depuis mars 2015 au sein de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite en soutien aux forces gouvernementales luttant contre les rebelles houthis, soutenus politiquement par l'Iran.

M. Gargash a estimé que les Houthis devraient interpréter la réduction de la présence militaire émiratie "comme une mesure de confiance destinée à créer une nouvelle opportunité de mettre fin au conflit". "Il n'y a pas eu de victoire facile et il n'y aura pas de paix facile, mais il est maintenant temps de redoubler d'efforts pour un processus politique", a ajouté le ministre.

"Nous sommes tout à fait préparés à arrêter l'envoi de missiles et les raids aériens si l'ennemi prend des mesures similaires (...) et ensuite nous pourrons entamer un processus politique", a affirmé mardi Mahdi al-Mashat, haut responsable politique des houthis, cité par leur agence de presse Saba. "Nous ne sommes pas opposés à la possibilité de lancer un dialogue yéméno-saoudien pour parvenir à une paix juste pour tous", a-t-il ajouté, lors d'une rencontre avec Robert Malley, président du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

L'entrevue, qui s'est déroulée à Sanaa, la capitale yéménite sous contrôle des houthis, a eu lieu lors d'une rare visite d'un Américain et d'un président de think-tank au Yémen. M. Mashat a également rejeté les allégations des Etats-Unis et de leurs alliés saoudien et émirati selon lesquelles les Houthis seraient des "marionnettes" de l'Iran.

Le conflit au Yémen, qui dure depuis plus de quatre ans, a créé la pire crise humanitaire dans le monde, alerte régulièrement l'ONU. Des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, ont été tués et 3,3 millions sont toujours déplacées, selon diverses organisations humanitaires. Les derniers pourparlers sous l'égide de l'ONU pour tenter de résoudre le conflit ont eu lieu en décembre dernier en Suède. Si un accord avait été trouvé pour réduire les combats dans la ville portuaire de Hodeida, les négociations avaient échoué à mener à un accord pour mettre fin au conflit.

Les Emirats arabes unis, pilier d'une coalition intervenant militairement au Yémen sous commandement saoudien, ont précisé qu'ils ne quittaient pas le pays en guerre même s'ils y réduisent leurs troupes, a précisé un ministre en appelant à redoubler d'efforts pour une solution politique. Les rebelles houthis ont, eux, affirmé être prêts à mettre un terme à leurs attaques contre...