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Plomb autour de Notre-Dame: Paris veut rassurer sur la santé des enfants

Photo AFP / Lionel BONAVENTURE

La mairie de Paris a assuré jeudi qu'il n'y avait "aucun risque pour la santé" des enfants dans les écoles autour de Notre-Dame de Paris, démentant des informations du site Mediapart selon lesquelles une concentration dangereuse de plomb y avait été relevée après l'incendie de la cathédrale.

Les prélèvements effectués dans ces établissements ne justifient "aucune alerte", a affirmé Arnaud Gauthier, sous-directeur de la santé à la mairie de Paris, se défendant d'avoir passé sous silence toute pollution, trois mois après l'incendie.

"De nouvelles mesures vont être réalisées durant l'été" ainsi qu'un "nettoyage approfondi", et "aucune crèche ou école ne rouvrira s'il y a un risque", a-t-il rassuré, au cours d'une conférence de presse commune avec l'Agence régionale de santé (ARS) de la région parisienne, la Préfecture de police et la Direction régionale des affaires culturelles.

"S'il y avait le moindre risque, non seulement les écoles n'auraient pas rouvert mais ne rouvriraient pas à la rentrée", a renchéri le premier adjoint de la maire socialiste de Paris Emmanuel Grégoire, lors d'une autre conférence de presse convoquée en urgence suite aux informations de Mediapart.

L'incendie de la cathédrale gothique vieille de plus de 850 ans, le 15 avril, a provoqué la fusion de plusieurs centaines de tonnes de plomb qui se trouvaient notamment dans la charpente de la flèche et de la toiture.

Une exposition chronique à des niveaux trop élevés de plomb, par inhalation ou par ingestion, peut entraîner des troubles digestifs, une perturbation du fonctionnement des reins, des lésions du système nerveux ou encore des anomalies au niveau de la reproduction.

Le "nettoyage de routine" déjà fait dans ces écoles pour éliminer d'éventuelles poussières de plomb "répond aux recommandations" des autorités sanitaires de procéder à des nettoyages "humides et réguliers", a assuré Arnaud Gauthier.

Toutefois, "pour nous assurer que le risque est le plus minime possible, l'idée c'est, à l'occasion du grand ménage d'été qui est fait tous les ans dans les écoles et dans les crèches, (de) renforcer les consignes de nettoyage, avec notamment le nettoyage à haute pression des cours" de récréation, a détaillé le représentant de la ville de Paris.


"Pas de sujet caché"
Ce nettoyage, déjà commencé et qui se poursuivra jusqu'au 26 juillet, "consistera à décaper les sols, laver les murs et les mobiliers dans tous les locaux", a-t-il précisé.

Cette mesure est sans lien avec l'incendie, a pour sa part assuré Emmanuel Grégoire, indiquant que ce nettoyage approfondi serait réalisé "comme c'est prévu tout le temps l'été".

Il "permettra de faire baisser probablement très sensiblement les taux moyens (de plomb au sol, NDLR), qui aujourd'hui ne doivent déclencher aucune inquiétude de nature sanitaire pour les enfants qui fréquentent les établissements", a assuré l'élu.

La mairie de Paris et les autorités sanitaires ont publié les résultats des prélèvements dans trois crèches, deux écoles maternelles et trois écoles primaires, pour répondre à Mediapart qui affirme que "des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d'alerte, ont été relevés dans des écoles proches de l'édifice".

M. Gauthier a affirmé que le niveau moyen dans chaque établissement ne dépassait pas un "seuil d'information" de 70 microgrammes de plomb par mètre carré.

Ce plafond fixé par le Haut conseil de santé publique (HCSP) n'est pas un seuil réglementaire mais doit inciter au dépistage des populations.

Selon l'ARS, l'utilisation d'une moyenne de tous les relevés effectués dans une école correspond aux recommandations du HCSP pour refléter l'exposition réelle des enfants au cours d'une journée de classe, alors que Mediapart met en cause cette méthode.

L'autorité sanitaire estime par ailleurs que même les relevés ponctuels les plus élevés (environ 700 µg/m2) n'étaient pas alarmants car ils restaient en deçà de 1.000 µg/m2, autre seuil, réglementaire celui-là, utilisé pour autoriser des familles avec enfants à regagner leur logement après des travaux.

"Il n'y a pas de sujet caché", a assuré Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS en région parisienne. L'agence précise qu'il n'existe "pas de seuil réglementaire immédiatement applicable à la situation".

La mairie de Paris a assuré jeudi qu'il n'y avait "aucun risque pour la santé" des enfants dans les écoles autour de Notre-Dame de Paris, démentant des informations du site Mediapart selon lesquelles une concentration dangereuse de plomb y avait été relevée après l'incendie de la cathédrale.Les prélèvements effectués dans ces établissements ne justifient "aucune alerte", a affirmé...