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Sport - Focus

Le Colombien d'origine libanaise Robert Farah, le tennis dans le sang

Descendant d’une lignée de champions du Liban de tennis, le joueur, sacré en double à Wimbledon avec son compatriote Juan Sebastian Cabal, est le n° 1 mondial du double messieurs à l’ATP.

Robert Farah entouré de sa mère Eva, de son père Patrick et de sa sœur Romy. Photo Patrick Farah

Robert Farah a de qui tenir : le champion de tennis colombien, qui vient de remporter avec son compatriote Juan Sebastian Cabal le tournoi de double messieurs à Wimbledon, descend d’une lignée qui s’est illustrée dans l’histoire du tennis libanais. « Je suis heureux que le Liban m’accompagne ainsi dans cette victoire à Wimbledon, un moment si spécial pour moi. Certes, je suis né et j’ai grandi en Colombie, mais je me sens très libanais de par mes parents qui le sont à cent pour cent et donc, plus que ravi de partager ce succès avec nos attaches originelles. Et j’espère aller au Liban prochainement. » C’est ce qu’a révélé Robert Farah à L’Orient-Le Jour, contacté par téléphone à Bogota où il se repose avec sa famille après avoir ajouté un titre de plus à son palmarès, à Wimbledon, donc, cette-fois-ci. Samedi dernier, dans un match épique de presque cinq heures (4h57 de jeu), associé à son compatriote Juan Sebastian Cabal, Robert Farah a remporté le tournoi de double messieurs à l’issue d’un âpre combat contre la paire française Nicolas Mahut/Édouard Roger-Vasselin (6-7, 7-6, 7-6, 6-7, 6-3). À quatre minutes près, les protagonistes de ce marathon tennistique ont échoué à battre le record de la finale de double messieurs la plus longue à Wimbledon : en 1992, la paire américaine John McEnroe/Michael Stich avait triomphé au terme d’une bataille de 5h01. Âgé de 32 ans et spécialiste du double, le Colombien d’origine libanaise a déjà remporté 15 titres, dont le tournoi Masters 1000 de Rome (2018 et 2019). Il a en outre été deux fois finaliste en grand chelem en double mixte (Wimbledon 2016, Roland-Garros 2017) et une fois en double messieurs (Open d’Australie 2018). Il s’apprête maintenant à participer au prochain US Open.


Son grand-père et son arrière-grand-tante

Quand Robert Farah avoue se sentir libanais, cette confidence est sincère. Son prénom et son nom ne font pas de doute sur ses origines. Officiellement, il s’appelle Robert Charbel Farah Maksoud, Maksoud étant le nom de jeune fille de sa mère, Eva. Côté paternel, il vient d’une lignée, les Farah, qui s’est illustrée dans l’histoire du tennis libanais au siècle dernier et qui a étendu ses performances jusqu’en Amérique du Sud. Le père de Robert, Patrick Farah, professeur de tennis et fondateur d’une académie à Cali, l’a initié à ce sport dès l’âge de trois ans. Patrick est lui-même le fils d’un champion du Liban de tennis des années 1950, Robert Farah, dont l’actuel vainqueur de Wimbledon en double messieurs porte le prénom. En outre, son arrière-grand-tante Néna Farah a été championne de tennis au Liban dans les années 1930. Le filet a ainsi tissé la vie libanaise et colombienne de cette branche des Farah. Néanmoins, s’est échappé de ce filet Maurice Farah (le grand-oncle paternel de la nouvelle star du clan) qui, lui, avait choisi la médecine en devenant un grand ponte de la chirurgie à Beyrouth.Patrick Farah, également contacté par téléphone, a beaucoup à raconter à ce sujet, spécialement sur sa vie au Liban, où il est né il y a 66 ans et qu’il a quitté en 1986. Il se rappelle que, fils d’un champion de tennis, il avait lui-même été initié très tôt à la raquette et qu’à l’âge de 16 ans, il donnait des leçons de tennis à la plage Saint-Simon pour la somme de… 2 livres libanaises. Plus tard, de 1980 à 1986, il devient professeur de tennis au Collège Mont La Salle. C’est là qu’il fait la connaissance de sa future épouse, Eva Maksoud, capitaine de l’équipe nationale libanaise de volley-ball. À cette même époque, Patrick Farah se rendait souvent au palais présidentiel, à Baabda, pour servir de coach à l’hôte des lieux, Amine Gemayel, et à sa famille. Il épouse Eva Maksoud à Beyrouth et ils ont un premier enfant, une fille prénommée Romy.En 1986, la famille prend le chemin du Canada où naît Robert. Son père précise : « Je lui ai mis une raquette entre les mains à trois ans, il ne pouvait pas faire autrement. » Le jeune garçon fréquente d’abord le lycée français de Cali puis une école privée qui offre une grande place à la pratique du sport. Étudiant en finances à l’Université de Californie, Robert Farah remporte quatre titres d’affilée de champion universitaire de tennis. Débute alors son parcours prometteur sur le circuit professionnel. Toutefois, sa carrière de joueur en simple s’est arrêtée en 2003 suite à un grave accident au poignet. Robert Farah décide donc de jouer en double, une catégorie moins stressante au plan physique. Aujourd’hui, il est en tête du classement ATP des meilleurs joueurs en double messieurs.




Robert Farah a de qui tenir : le champion de tennis colombien, qui vient de remporter avec son compatriote Juan Sebastian Cabal le tournoi de double messieurs à Wimbledon, descend d’une lignée qui s’est illustrée dans l’histoire du tennis libanais. « Je suis heureux que le Liban m’accompagne ainsi dans cette victoire à Wimbledon, un moment si spécial pour moi. Certes, je...

commentaires (2)

Bravo pour Robert Farah le nouveau champion de tennis qui tient toujours à ses origines libanaises .

Antoine Sabbagha

18 h 12, le 18 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • Bravo pour Robert Farah le nouveau champion de tennis qui tient toujours à ses origines libanaises .

    Antoine Sabbagha

    18 h 12, le 18 juillet 2019

  • Il y a plus de 3 millions de colombiens d origine libanaise et la Colombie est le seul pays d amerique latine dont les ressortissants doivent avoir un visa pour voyager au Liban....c est vraiment un scandale....!

    HABIBI FRANCAIS

    08 h 58, le 18 juillet 2019

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