"Sur le Libra, nous avons eu une discussion très constructive et détaillée avec un large consensus sur le besoin d'agir rapidement", a expliqué une source française, qui a précisé que tous les participants avaient exprimé leur "préoccupation sur la situation actuelle".
Avant l'ouverture de cette réunion annuelle des ministres des Finances des sept économies les plus avancées, Bruno Le Maire avait assuré que les "conditions" n'étaient "pas réunies" pour la mise en place de la cryptomonnaie Libra de Facebook.
"Aujourd'hui, nous ne pouvons accepter qu'un instrument d'échange se mette en place alors qu'il ne respecte aucune des règles prudentielles que nous imposons à toutes les monnaies souveraines", a-t-il ajouté, saluant la prise de position de son homologue américain Steven Mnuchin qui a lancé un avertissement à Facebook.
"Le Trésor a de très grandes inquiétudes sur le Libra, qui peut être mal utilisé pour blanchir de l'argent ou financer le terrorisme", a affirmé lundi le ministre américain, à la veille d'une audition au Sénat du responsable de Facebook, David Marcus, en charge de ce projet de monnaie virtuelle.
A Chantilly, le ministre allemand Olaf Scholz a également exprimé sa préoccupation. "Les ministres des Finances et les banquiers centraux ici réunis ont de sérieuses inquiétudes et ont décidé d'examiner attentivement si toutes les réglementations actuelles sont respectées (...) ou si elles doivent être modifiées pour garantir à l'avenir la stabilité du système financier international", a-t-il affirmé.
Avec la création annoncée mi-juin de cette monnaie numérique offrant un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels, Facebook veut bouleverser le système financier mondial. Promise pour 2020, elle s'inspire de crypto-actifs comme le bitcoin.
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