L'arrestation de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah est "inadmissible et révoltante", a réagi mardi le prestigieux institut Sciences Po de Paris, où elle travaille.
"Nous sommes (...) en contact étroit et régulier avec la cellule de crise du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères", précisent les présidents de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et de Sciences Po, Olivier Duhamel et Frédéric Mion, dans un message diffusé au sein de l'Institut.
Fariba Adelkhah est directrice de recherche à la FNSP et au Centre de recherches internationales (CERI), qui font tous deux partie de l'ensemble nommé Sciences Po.
"Nous avons été invités et restons tenus à la plus grande discrétion (...) soyez assurés, cependant, qu'avec l'aide des autorités publiques, nous mettons et continuerons de mettre tout en oeuvre pour que notre collègue Fariba soit libérée dans les plus brefs délais et les meilleures conditions", ajoutent-ils.
L'Autorité judiciaire iranienne a confirmé mardi l'arrestation de l'universitaire, annoncée la veille par Paris.
Dans un contexte de vives tensions internationales entre Téhéran et les pays occidentaux, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé lundi que Mme Adelkhah, éminente anthropologue associée à plusieurs réseaux scientifiques et spécialiste de l'islam chiite, était détenue en Iran.
Selon son confrère et ami Jean-François Bayart, professeur à Genève, l'arrestation de Mme Adelkhah remonterait au 5 juin et la chercheuse est depuis détenue à la prison d'Evin, dans le nord de Téhéran.
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