Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Levée de l'assignation à résidence du policier accusé d'avoir tué un Israélien éthiopien

Des dizaines de juifs éthiopiensont manifesté devant le Parlement israélien contre le "meurtre" d'un des leurs par la police, scandant "nous sommes tous Solomon Teka", le 15 juillet 2019. REUTERS/Ronen Zvulun

L'assignation à résidence du policier accusé d'avoir tué un jeune Israélien d'origine éthiopienne a été levée sous conditions, a annoncé lundi le ministère de la Justice israélien.

Solomon Teka, 19 ans, a été tué le 30 juin par un policier à Kiryat Haim, une banlieue de la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël. Le policier était assigné à résidence depuis les faits.
L'enquête se poursuit et le policier suspect a vu son assignation levée contre une caution financière et sous conditions.

Selon la police, Solomon Teka a été tué par un policier, qui n'était pas en service au moment des faits et qui aurait tenté de s'interposer dans une bagarre entre jeunes. Après avoir expliqué qu'il était policier, des jeunes lui auraient lancé des pierres. Se disant menacé, le policier a alors tiré sur Solomon. Mais d'autres témoins interrogés par les médias israéliens ont assuré que le policier n'avait pas été agressé.

La mort de Solomon Teka est devenue symbole des violences policières. Un autre jeune d'origine éthiopienne avait été tué en janvier par un policier, suscitant la colère au sein de la communauté et des manifestations.

Beaucoup de juifs éthiopiens se disent victimes de discriminations de la part des forces de l'ordre israéliennes en raison de leur couleur de peau. Sur les 140.000 Israéliens éthiopiens vivant aujourd'hui dans l'Etat hébreu, 50.000 y sont nés.

Des centaines de juifs éthiopiens étaient déjà descendus protester à Tel-Aviv(centre) ainsi qu'à Kyriat Haim et Kiryat Ata (nord) contre le "meurtre" d'un des leurs par la police.

Lundi, le Parlement israélien a tenu une séance spéciale consacrée à l'intégration des juifs éthiopiens. "Nos enfants vont au parc ou dans la rue et il n'est pas évident qu'ils soient protégés comme les autres enfants", a affirmé durant les débats Pnina Tamano-Shata, une députée de la liste Bleu-Blanc (centre-gauche) d'origine éthiopienne. Elle a par ailleurs exigé du gouvernement la mise en place d'une commission d'enquête indépendante sur la situation des juifs éthiopiens.

Durant les débats, des dizaines de personnes ont manifesté devant le Parlement, scandant "nous sommes tous Solomon Teka". "Nous sommes venus protester contres les maltraitances envers la communauté éthiopienne depuis 40 ans", a déclaré Koni Angada, un manifestant venu de Beersheva (sud). Sept manifestants ont été interpellés, selon un porte-parole de la police.

La plupart des juifs éthiopiens aujourd'hui en Israël sont arrivés lors de deux vagues d'immigration organisées par l'Etat hébreu en 1984 et 1991.

Leurs ancêtres avaient été isolés du monde juif pendant des siècles avant que les autorités religieuses en Israël ne les reconnaissent comme membres de la communauté.

L'assignation à résidence du policier accusé d'avoir tué un jeune Israélien d'origine éthiopienne a été levée sous conditions, a annoncé lundi le ministère de la Justice israélien. Solomon Teka, 19 ans, a été tué le 30 juin par un policier à Kiryat Haim, une banlieue de la ville de Haïfa, dans le nord d'Israël. Le policier était assigné à résidence depuis les...