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Économie - Politique monétaire

Baisse des avoirs en devises de la BDL, hausse des réserves d’or

Les réserves d’or se sont élevées à 13,1 milliards de dollars à fin juin. Jamal Saïdi/Reuters

Les avoirs en devises de la Banque du Liban – les réserves sans compter celles d’or – ont atteint 36,4 milliards de dollars à fin juin, ce qui représente une baisse de 8,3 % au premier semestre et de 17,6 % en un an.

Cette baisse est en partie liée au fait que la Banque centrale a couvert les paiements de plusieurs émissions d’eurobonds – titres de dette en devises – lors des cinq premiers mois de l’année pour un total de 2,15 milliards de dollars – entre principal et rendements. Cela représente environ deux tiers des 3,3 milliards perdus sur les six premiers mois de l’année, explique le Lebanon this Week de Byblos Bank qui a relayé ces chiffres.

Les réserves d’or se sont élevées à 13,1 milliards de dollars à fin juin, en hausse de 11 % depuis le début de l’année et de 13,1 % en un an. Ce niveau reste cependant moins élevé que le pic de 16,7 milliards de dollars atteint en août 2011. Enfin, le bilan de la Banque centrale a totalisé 128,5 milliards de dollars à fin juin, soit -8,6 % depuis le début de l’année et -0,6 % en un an.


(Pour mémoire : La dette en devises du Liban inquiète Standard & Poor’s)

En mars, la BDL avait expliqué avoir dû procéder à un ajustement comptable de son bilan – un opération de « netting », ou de compensation réciproque de créances et d’engagements visant des opérations de même nature entre une ou plusieurs parties – pour se conformer aux normes IAS 32 et IFRS 7, deux textes issus de la réglementation bancaire internationale et relatifs à la présentation des instruments financiers. Cet ajustement, que la Banque centrale avait qualifié de purement comptable, l’avait alors contrainte à effacer de son bilan l’équivalent en livres libanaises de 22 milliards de dollars.

L’évolution des réserves de la BDL est suivie de près par le Fonds monétaire international (FMI), qui a tiré la sonnette d’alarme dans ses conclusions rédigées la semaine dernière suite à la visite au Liban de la délégation menée par l’expert Chris Jarvis dans le cadre des consultations annuelles menées au titre de l’article IV de ses statuts, relatif à la mission de l’organisation en matière de surveillance.

Cette dernière a une nouvelle fois reproché à la Banque centrale de chercher à préserver la stabilité de la livre – arrimée au dollar depuis 1997 – au détriment de son propre bilan – à travers ses opérations financières non conventionnelles – et de trop sortir de son rôle pour compenser les faiblesses de l’État en matière de finances publiques.


Pour mémoire 

Les réserves d’or du Liban parmi les plus élevées de la région

Les avoirs en devises de la Banque du Liban – les réserves sans compter celles d’or – ont atteint 36,4 milliards de dollars à fin juin, ce qui représente une baisse de 8,3 % au premier semestre et de 17,6 % en un an.Cette baisse est en partie liée au fait que la Banque centrale a couvert les paiements de plusieurs émissions d’eurobonds – titres de dette en devises –...

commentaires (3)

A quand la dévaluation de la livre et ses conséquences sur la stabilité sociale ?

TrucMuche

00 h 10, le 11 juillet 2019

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Commentaires (3)

  • A quand la dévaluation de la livre et ses conséquences sur la stabilité sociale ?

    TrucMuche

    00 h 10, le 11 juillet 2019

  • UN PEU ETRANGE CE TITRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 58, le 09 juillet 2019

  • Le Liban n’a ni acheté ni vendu de l'Or, c’est juste l'impact de la hausse du prix de l'once sur les marchés. Son stock demeure inchangé. Le déficit de la balance de paiements est par contre très inquiétant et ne présage rien de bon avec cette bande d'incapables à la manœuvre.

    paznavour

    10 h 14, le 09 juillet 2019

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