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Dernières Infos - Liban

Incinérateur de Beyrouth : le conseil municipal de Beyrouth reporte sa décision

Des protestataires rassemblés le 4 juillet 2019 contre l'installation d'un incinérateur à Beyrouth devant le siège de la municipalité de la capitale. Photo Suzanne Baaklini

Le conseil municipal de Beyrouth a une nouvelle fois reporté jeudi la discussion et le vote sur le cahier des charges du futur incinérateur controversé de la capitale, alors que plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant le siège de la municipalité pour protester contre son installation.

Cet incinérateur est au centre d’une vive polémique au sein de la société civile qui craint son installation en pleine capitale sans contrôle suffisant, et au sein même du conseil municipal. Le cahier des charges qui devait être soumis au vote a été élaboré sans qu’une étude d’impact environnemental n’ait été faite car l’emplacement de l’incinérateur n’a pas encore été décidé.

"Ce report intervient après la demande des membres du conseil municipal appartenant au Courant patriotique libre et aux Forces libanaises de disposer de plus de temps pour formuler leurs remarques sur le cahier des charges", a expliqué le président du la municipalité de Beyrouth, Jamal Itani.

Le parti Sabaa, issu de la société civile, qui a organisé la manifestation, s'est, lui, félicité du report, assurant qu'il préparait de nouvelles actions.

Dans le cadre de ce rassemblement, plusieurs personnalités politiques opposées au projet d'incinérateur s'étaient exprimées.

"Nous rejetons le principe de l'incinérateur quel que soit son emplacement à Beyrouth. Les incinérateurs nuisent aux riverains et à l'ensemble des citoyens", a déclaré Nadim Gemayel, député Kataëb de Beyrouth, qui s'est joint à la manifestation en compagnie d'un autre député Kataëb, Elias Hankache.

"Nous, peuple uni, rejetons les incinérateurs. Nous serons présents dans toutes les régions où ils essaieront d'installer un incinérateur", a déclaré de son côté Paula Yacoubian, la seule députée du Parlement issue de la société civile. "C'est aux experts de proposer des solutions, pas aux personnes fortunées", a-t-elle ajouté.

Pour sa part, la secrétaire générale du parti Sabaa, Ghada Eid, a affirmé que "le Liban est le pays où le taux de cancer est le plus élevé", appelant M. Itani à "ouvrir un débat public avec des experts et des consultants environnementaux".


Le conseil municipal de Beyrouth a une nouvelle fois reporté jeudi la discussion et le vote sur le cahier des charges du futur incinérateur controversé de la capitale, alors que plusieurs dizaines de personnes s'étaient rassemblées devant le siège de la municipalité pour protester contre son installation. Cet incinérateur est au centre d’une vive polémique au sein de la société...