La Cour de cassation militaire, présidée par le juge Tani Lattouf, a reporté à une date ultérieure mercredi l’audience consacrée au jugement du cheikh salafiste Ahmad el-Assir, condamné à mort pour les affrontements avec l’armée à Saïda en juin 2013, et de neuf de ses partisans, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Ce report est intervenu après le recours présenté par les avocats du cheikh Assir devant la Cour de cassation pénale présidée par le juge Joseph Samaha, dans lequel l'équipe de défense réclame que le juge Lattouf soit dessaisi du dossier, lui reprochant d'avoir tenu la dernière audience en l'absence des avocats du cheikh Assir, après leur avoir substitué une équipe de défense constituée de militaires.
Ahmad el-Assir avait été condamné à mort fin septembre 2017 en première instance dans ce dossier, alors que ses compagnons avaient été condamnés à dix ans de travaux forcés. Les affrontements qui avaient eu lieu à Abra, à la lisière de Saïda au Liban-Sud, entre des islamistes menés par le prédicateur sunnite et l'armée libanaise avaient fait 29 morts, 18 soldats et 11 miliciens.
Les proches du cheikh Assir et d'autres détenus islamistes manifestent régulièrement pour réclamer que l'Etat amnistie ces détenus. Le gouvernement Hariri avait intégré l'adoption de la loi d'amnistie générale dans sa déclaration, en début de mandat, mais le chef de l'Etat Michel Aoun avait assuré qu'elle n'engloberait pas les personnes ayant "du sang de militaires sur les mains" .
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