Sethrida Geagea et Bocelli. Photo Chamoun Daher
Le drapeau national en exclusivité
Samedi, à l’heure du sunset, 6 300 spectateurs étaient au rendez-vous de la Ve édition du Festival des Cèdres, que préside l’hyperglamour Sethrida Geagea, députée de Bécharré.
Scintillante, la scène riche en effets spéciaux accueillait un événement immanquable pour les groupies d’Andrea Bocelli, la grande vedette internationale qui a contribué à repopulariser le chant lyrique.
Se mettant à l’heure des festivals, le chef des Forces libanaises Samir Geagea n’y a pas été par quatre chemins pour reconnaître, lors d’une interview accordée à Denise Rahmé sur la chaîne MTV, n’avoir jamais écouté une chanson de Bocelli. Qu’à cela ne tienne. Il s’est rattrapé samedi soir.
Main dans la main, le couple Geagea a pris sa place sous les applaudissements de leurs fans. On a entendu Sethrida Geagea interpeller son époux par un « albi » (mon cœur). Et quand la présidente du Festival des Cèdres a clôturé son discours, Samir Geagea, en mari galant, s’est dirigé vers les coulisses pour l’attendre et la raccompagner à sa place! Cette séquence a été savourée par un large public venu de Beyrouth et de Tripoli, notamment l’épouse du leader druze et présidente du Festival de Beiteddine Nora Joumblatt, Akram Chehayeb, Ghattas Khoury, l’ambassadeur d’Italie Massimo Marotti, l’ambassadrice des États-Unis Elizabeth Richard, l’ambassadeur d’Arabie saoudite Walid Boukhari, Ahmad Hariri. Présents également, les actuels et anciens ministres des FL, dont May Chidiac, Melhem Riachi et Ghassan Hasbani. Faisaient partie de la fête, le grand parrain du festival Teddy Rahmé (et son épouse Liliane). Teddy et Raymond Rahmé ont fondé le groupe ZR Holding qui a acquis Faqra Club Holding avec 150 000 m2 de terrains et de loisirs, ainsi que les actifs immobiliers de la banque Pharaon et Chiha. C’est d’ailleurs chez les Rahmé qu’Andrea Bocelli et sa famille ont logé lors de leur séjour aux Cèdres.
Dans l’assemblée également, Bernadette Nassif, épouse de l’expatrié Sarkis Nassif. Self-made-man, ce dernier est un des principaux promoteurs immobiliers de Sydney, en Australie. Sa société, Holdmark, a conçu de vastes projets urbains à Shepherds Bay (3 000 appartements), Park Macquarie (1 400 appartements répartis sur quatre tours) et à Mortlake pour ne citer que quelques exemples. Une belle réussite, qui lui a valu le prix Urban Taskforce de la meilleure personnalité de l’année 2017.
Ce soir-là, on n’a pas vu les fanions des FL. C’est le drapeau national qu’a brandi Sethrida Geagea quand Bocelli a chanté Because We Believe. Un geste qui a été suivi par un grand nombre de spectateurs.
Absents, les ministres de la Culture, Mohammad Daoud, et celui du Tourisme, Avédis Guidanian. Soit ils n’ont pas été invités, soit le Festival des Cèdres est absent de leur feuille de route !
Point négatif : à l’entrée, la fouille corporelle des spectateurs. Les doigts sont même passés dans les grosses tignasses ! Les portiques de détection ou de sécurité existent pourtant. Teddy Rahmé devrait en offrir au festival.
Dori est un homme heureux
Dori Hitti est fier comme Artaban. L’architecte, designer et propriétaire du Cercle Hitti est connu pour son sens du haut de gamme, du confort et des finitions luxueuses dans ses réalisations. Après les deux Arabian Property Awards remportés en 2017 pour sa technique de mise en valeur des intérieurs de la maison Patio et de la villa Nord, Dori Hitti a décroché l’Arabian Property Award 2019-2020, dans la catégorie meilleure architecture de résidence privée au Liban. Située à Ghazieh-Maghdouché, au Liban-Sud, la villa est implantée à 220 mètres au-dessus du niveau de la mer et occupe 30 % d’un terrain de 1 000 m2. Reconnaissant que le paysage est partout un élément important de la qualité de vie, le lauréat signale que « le concept, basé sur des lignes simples et pures, met en relation l’habitat avec le paysage ». Avec son Arabian Property Award, Hitti a été inscrit d’emblée au Global Award for Sustainable Architecture qui distingue chaque année cinq architectes partageant les principes du développement durable et une approche participative de l’architecture aux besoins des sociétés.
Des fées à la Résidence des Pins
C’est dans les magnifiques jardins de la Résidence des Pins que s’est tenue la « Soirée enchantée » de la Société française de bienfaisance, qui a encore une fois réuni, autour de la présidente Vicky Hakimé et de son comité, de l’ambassadeur de France Bruno Foucher, du consul général Karim Ben Cheikh et de la première conseillère Salina Grenet-Catalano, un parterre de personnalités et de fidèles soutiens.
Organisée afin de lever des fonds et pérenniser les actions de Société française de bienfaisance, la soirée a débuté par le témoignage de Janine Badro, qui a relaté avec émotion son parcours et le rôle-clé joué par l’association pour lui permettre de poursuivre ses études universitaires et de réussir sa vie professionnelle. Après les discours et remerciements de rigueur, place au délicieux buffet concocté par Nicolas Audi, mais surtout à la musique avec une succession de shows dans une féerie de lumières et de paillettes. What a Wonderful World ! a d’ailleurs chanté le président Chucri Sader !
Parmi les présents, les ambassadeurs du Mexique José Ignacio Madrazo et de la République tchèque Michaela Fronkova, Neda et Pierre Farah, Danièle Piccioto, Cyrille Karaoglan, Nagib et Coralie Fadel, Karim et Mona Pakradouni, Georges et Marion Hochar, Nabil et Randa Nasrallah, Maurice et Hind Sehnaoui, Élie et Fadia Wardé, Claude et Gaby Boustany, Nagi et Hoda Skaff, Papou Lahoud, Armand Pharès – infatigable sur la piste –, Marie-Antoinette Ayrout, Jackie Fernainé, Saïd Mirza, Antoine Zoghbi et leurs épouses…
Au moment de couper le gâteau, les bâtons d’étincelles allumés par les invités ont illuminé les jardins de la résidence, créant, comme par un coup de baguette magique, une multitude de petites fées dansantes. Et le rêve s’est poursuivi, faisant fi des douze coups de minuit, sur une piste enflammée par des rythmes endiablés. Une piste qui n’a pas désempli jusque tard dans la nuit.
Bientôt à Deir el-Qamar,un spécialiste d’el-Qaëda !
Le Figaro nous a devancés ! Dans son numéro du 24 juin, le quotidien français annonce que le président de l’Institut du monde arabe (IMA) et ancien ministre français de la Culture Jack Lang assistera le 19 juillet à la conférence « Patrimoine syrien, chronique d’une destruction annoncée », organisée par l’Institut français de Deir el-Qamar et le Festival de Beiteddine. Prendront part à cette manifestation l’historien arabisant, politologue français et professeur à Sciences Po, Jean-Pierre Filiu, qui s’était infiltré en 2013 dans les zones tenues par les islamistes dans le nord de la Syrie, ce qui a inspiré son témoignage : Je vous écris d’Alep, publié chez Denoël. Le quotidien Le Monde le considère comme l’un des « meilleurs spécialistes mondiaux » d’el-Qaëda. Parmi les intervenants également, Acil Tabbara, éditrice à L’Orient-Le Jour et ancienne directrice du bureau du Golfe et du service arabe de l’Agence France-Presse, ainsi que l’artiste photographe Ammar Abd Rabbo, dont une exposition de ses œuvres intitulée « Syrie, mon pays qui n’existe plus » est prévue au palais de Beiteddine du 18 juillet au 10 août.
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