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Soudan : cinq manifestants tués dans les manifestations, selon un comité de médecins


Des manifestants soudanais lors d'un rassemblement massif du mouvement de contestation, à Khartoum, le 30 juin 2019. Photo AFP / Ebrahim Hamid

Au moins cinq manifestants ont été tués dans les rassemblements massifs qui ont eu lieu dimanche au Soudan pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils, a annoncé un comité de médecins proche de la contestation.

Quatre morts ont été rapportés à Omdourman, ville voisine de la capitale Khartoum, et une cinquième victime - tuée "d'une balle dans la poitrine" - dans la ville d'Atbara, dans le centre du pays, a indiqué le comité sur son compte Twitter, sans détailler les circonstances des décès à Omdurman. "Il y a également de nombreux blessés graves touchés par les balles des milices du Conseil militaire", dans les hôpitaux de la capitale et des provinces, selon le comité.

Dimanche, à l'appel du principal mouvement de la contestation, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans tout le Soudan pour faire pression sur le Conseil militaire de transition, qui a pris les rênes du pouvoir après la destitution en avril du président Omar el-Bachir.

A la veille des manifestations, l'Union européenne a affirmé qu'il était "du devoir du Conseil militaire d'assurer la sécurité de tous et de s'abstenir de tout recours à la violence contre les manifestants".
Amnesty International a de son côté assuré que le conseil militaire ne devait "pas laisser le pays glisser vers plus de répression. Le monde observe".

Les rassemblements de dimanche sont les plus importants depuis la dispersion sanglante le 3 juin d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée à Khartoum, un drame qui avait fait des dizaines de morts et provoqué un tollé international. Au moins 128 personnes ont été tuées lors de cette opération et durant la répression des jours suivants, selon des médecins proches de la contestation. Les autorités ont évoqué un bilan de 61 morts. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) sont accusées par la contestation et des ONG d'être responsables des morts du 3 juin.


Au moins cinq manifestants ont été tués dans les rassemblements massifs qui ont eu lieu dimanche au Soudan pour réclamer aux militaires un transfert du pouvoir aux civils, a annoncé un comité de médecins proche de la contestation. Quatre morts ont été rapportés à Omdourman, ville voisine de la capitale Khartoum, et une cinquième victime - tuée "d'une balle dans la poitrine" -...