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Liban - Coopération

Valérie Pécresse veut « concrétiser » les projets de partenariat entre Beyrouth et l’Île-de-France

Création d’un réseau de transports en commun, éclairage des rues, aménagement de pistes cyclables et d’espaces piétons, réhabilitation du Bois des Pins... Les défis sont nombreux et les résultats se font attendre.

Au centre, Jamal Itani et Valérie Pécresse, entourés de la délégation de la région Île-de-France et des membres du conseil municipal. Photo Mohammad Sahili

Deux ans après la signature d’un protocole de partenariat entre l’Île-de-France et la municipalité de Beyrouth, la présidente de la région francilienne, Valérie Pécresse, est de retour au Liban pour une visite de deux jours, à la tête d’une délégation. L’objectif de cette visite : accélérer la concrétisation des projets au cœur du partenariat entre les deux parties, à savoir la réhabilitation du Bois des Pins, l’éclairage de la rue de Damas, l’aménagement d’espaces piétons et de pistes cyclables reliant le Bois des Pins au centre-ville, via la rue de Damas, mais aussi le développement d’un réseau de transports en commun dans la ville de Beyrouth.

Considérés comme « urgents » il y a deux ans déjà par le président du conseil municipal de Beyrouth, Jamal Itani, « ces projets tardent à voir le jour », selon une source informée qui tient à préserver l’anonymat. La région Île-de-France a pourtant investi, en 10 ans, près d’un million d’euros sur des études liées à ces projets urbains à Beyrouth. Mais aucun projet n’a été réalisé pour l’instant. Et les retards seraient dus à « des tracasseries administratives locales », selon une autre source.

Plus politiquement correcte, la présidente de la région Île-de-France a annoncé hier « le début de la phase de concrétisation des projets », à l’issue de la phase d’études. Une annonce qu’elle a faite hier à L’Orient-Le Jour, depuis le siège municipal de Beyrouth, à l’issue d’une réunion de travail avec le président du conseil municipal et quelques membres. Mme Pécresse avait auparavant rencontré le Premier ministre Saad Hariri et la ministre de l’Intérieur, Raya el-Hassan.



(Pour mémoire : Signature d’un « pacte » de coopération entre Beyrouth et Paris)



Dossiers complexes et bureaucratie
Le remplacement de l’éclairage de la rue de Damas par des ampoules intelligentes LED devrait être réalisé d’ici à la fin de l’année, « une initiative destinée à économiser l’énergie », affirme la responsable française, qui par ailleurs vient tout juste de quitter le parti Les Républicains pour créer Libre ! sa propre formation politique, d’influence chiraquienne.

Baptisé « Les liaisons douces », le projet d’aménagement d’espaces piétons et de pistes cyclables semble, lui, confronté « à la complexité du tracé et du manque d’espace ». « Sans oublier les dédales de la bureaucratie, selon la seconde source, qui précise que le projet est pour l’instant entre les mains du ministère de l’Intérieur ». « Même la réhabilitation du Bois des Pins semble aujourd’hui bloquée », fait remarquer Mme Pécresse.

« Nous l’avons réaménagé après la guerre. Nous en avons traité les arbres contre les insectes, rappelle la présidente de la région francilienne. Mais, à présent, le projet nécessite des investissements pour un meilleur entretien ». « Nous allons en faire un élément encore plus remarquable du patrimoine naturel du cœur de Beyrouth », promet-elle.

Sans surprise, le projet de création d’un réseau de transports en commun à Beyrouth a fait l’objet d’un long échange entre Jamal Itani et Valérie Pécresse. « La ville de Beyrouth fait face, au quotidien, à un flux d’un demi-million de véhicules, sans compter le demi-million de voitures des habitants de la capitale », souligne le président du conseil municipal de Beyrouth, qui espère tirer profit du partenariat avec la région Île-de-France pour trouver des solutions sur ce dossier complexe. D’autant qu’il est question « de créer quelque cinq lignes de bus uniquement dans la capitale », sur base du plan réalisé par le ministère des Transports.

« Je gère un réseau de 10 000 bus en Île-de-France. Et je peux faire face à cette demande d’expertise de la municipalité », soutient de son côté la responsable française. La discussion s’oriente naturellement sur la question des déchets ménagers, autre casse-tête auquel est confronté la municipalité de Beyrouth. Même si le dossier ne figure pas dans le partenariat, l’expertise française n’est certes pas de trop…



Pour mémoire

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Deux ans après la signature d’un protocole de partenariat entre l’Île-de-France et la municipalité de Beyrouth, la présidente de la région francilienne, Valérie Pécresse, est de retour au Liban pour une visite de deux jours, à la tête d’une délégation. L’objectif de cette visite : accélérer la concrétisation des projets au cœur du partenariat entre les deux parties, à...

commentaires (4)

Je saisis cette occasion pour exprimer ma joie de voir une jeunesse prometteuse à l’instar du Président Itani et le membre du Conseil l’énergétique,Mondain et valeureux Monsieur Gaby Fernaine injecter une dose puissante de dynamisme dans les activités du Conseil Municipal de Beyrouth. Il est vrai Monsieur le Faucon que la France a non pas laissé ses empreintes spirituelles mais aussi elle a été le promoteur d'une Culture que nos compatriotes n’en connaissent que dalle. La France assume par excellence cette erreur cette lacune conséquence néfaste de ce retrait non justifié de la scène culturelle et politique au Liban ...la langue est l’outillage essentiel de toute culture... or la langue française perd intensément de son existences et de ces valeurs qu’elle représentait.

EDDE PAUL

00 h 17, le 30 juin 2019

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Commentaires (4)

  • Je saisis cette occasion pour exprimer ma joie de voir une jeunesse prometteuse à l’instar du Président Itani et le membre du Conseil l’énergétique,Mondain et valeureux Monsieur Gaby Fernaine injecter une dose puissante de dynamisme dans les activités du Conseil Municipal de Beyrouth. Il est vrai Monsieur le Faucon que la France a non pas laissé ses empreintes spirituelles mais aussi elle a été le promoteur d'une Culture que nos compatriotes n’en connaissent que dalle. La France assume par excellence cette erreur cette lacune conséquence néfaste de ce retrait non justifié de la scène culturelle et politique au Liban ...la langue est l’outillage essentiel de toute culture... or la langue française perd intensément de son existences et de ces valeurs qu’elle représentait.

    EDDE PAUL

    00 h 17, le 30 juin 2019

  • MEME PAS DES FIANCIALLES DE RAISON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 06, le 29 juin 2019

  • (La suite). Chaque Beyrouthin a son Beyrouth à lui avec la corruption généralisée, la "mahsoubiyé", les privilèges, les intérêts privés et personnels, les pistons, les appuis, les recommandations, les limites illimitées, les "wasta", les Eden Bay à tous les niveaux... C'est tout cela, le Beyrouth compliqué. Je recommande vivement à mon "ancienne" amie Valérie Pécresse de lire l'édito de Issa Goraéb de ce matin dans L'Orient-Le Jour pour en savoir plus. Valérie, soyez la bienvenue dans mon pays natal, le pays de mes ancêtres. Vive la France, vive le Liban, vive l'amitié séculaire entre la France et le Liban.

    Un Libanais

    12 h 23, le 29 juin 2019

  • La France a quitté mandatairement le Liban le 22/11/1943, militairement le 31/12/1946 mais jamais maternellement. Beyrouth, à l'époque, était plus propre, plus ordonné, plus francophile et plus francophone qu'aujourd'hui. L'avenue des Français et le Cercle de l'Union française ne s'appelait pas encore "Zeitouneh Bay"... L'Orient et Le Jour tiraient à des milliers d'exemplaires. Pour comprendre Beyrouth, je souhaiterais que Valérie Pécresse vienne l'habiter au moins un an pour savoir pourquoi les résultats de l'aide de l'Île-de-France n'avancent comme elle espérait. (A suivre).

    Un Libanais

    12 h 07, le 29 juin 2019

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