Israël autorise à nouveau la livraison de carburant à Gaza

Israël a autorisé à nouveau l'approvisionnement en carburant de la bande de Gaza et élargi la zone de pêche, ont annoncé vendredi des sources palestiniennes, israéliennes et de l'ONU. Israël a bloqué mardi l'approvisionnement en carburant de l'enclave palestinienne en riposte à l'envoi de ballons incendiaires lancés depuis l'enclave palestinienne, soumise depuis plus de dix ans à un sévère blocus.

Une source israélienne sous couvert de l'anonymat a affirmé qu'à la suite d'une médiation de l'ONU et de l'Egypte, Israël a autorisé à nouveau l'approvisionnement en carburant et élargira la zone de pêche. Selon cette source, "l'accord mentionne la fin des violences de la part du Hamas contre Israël". "Si le Hamas ne respecte pas ses engagements, Israël réinstaurera ces sanctions".

Une source de l'ONU a confirmé vendredi qu'Israël avait accepté de lever ces restrictions en échange du retour au calme. "Il a été convenu de mettre fin au lancement d'engins incendiaires et d'autres actes de violence", selon cette source. "Israël autorisera le rétablissement des importations de carburant pour la centrale électrique de Gaza, la restitution de bateaux de pêche confisqués et l'extension de la zone de pêche de 15 miles nautiques", a déclaré la source à l'AFP sous couvert d'anonymat. "La mise en oeuvre intégrale de ces accords est essentielle pour réduire les tensions."

Des camions de carburant sont entrés vendredi matin dans l'enclave palestinienne pour renforcer l'alimentation de la seule centrale électrique de la bande de Gaza, a déclaré une source du Hamas.

Un porte-parole du syndicat de la pêche a confirmé que la distance qui leur était autorisée pour pêcher au large des côtes de Gaza avait été portée à 15 milles marins.

Depuis mars 2018, ce territoire gouverné par le mouvement islamiste Hamas, est le théâtre, le long de la barrière frontalière israélienne, de protestations hebdomadaires, généralement accompagnées de violences, pour réclamer notamment la levée du strict blocus israélien imposé depuis plus de dix ans. L'envoi de cerfs-volants et de ballons dotés de dispositifs incendiaires ou explosifs constitue l'un des aspects de la vaste mobilisation palestinienne. Israël a promis de riposter systématiquement.

Les livraisons de carburant, qui sont coordonnées avec l'ONU et payées par le Qatar, ont été convenues fin 2018 dans le cadre d'un accord de trêve entre Israël et les dirigeants du Hamas. Selon l'ONU, ces livraisons ont amélioré l'alimentation en électricité des Gazaouis qui reçoivent actuellement environ 12 heures de courant par jour, contre six heures auparavant.

Le Hamas et Israël se sont livré trois guerres depuis 2008.