Onze chefs d'organisations humanitaires ont mis en garde jeudi à New York contre un "cauchemar humanitaire" dans la province syrienne d'Idleb, en lançant une campagne mondiale de sensibilisation au drame des trois millions de personnes, dont un million d'enfants, prises au piège des combats.
"Idleb est au bord d'un cauchemar humanitaire sans commune mesure avec ce que nous avons vu au cours de ce siècle", soulignent ces responsables dans une vidéo devant être diffusée sur les réseaux sociaux.
"Trop de civils ont déjà perdu la vie" et "même les guerres ont des lois", ont-ils souligné en appelant à la protection des civils dans la province et en déplorant les attaques d'hôpitaux, d'écoles et de marchés.
La province d'Idleb est en grande partie aux mains du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda). Depuis avril, le régime syrien et son allié russe ont intensifié leurs bombardements contre les secteurs aux mains des jihadistes. Plus de 470 civils ont péri, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus de 330.000 personnes ont été déplacées, d'après l'ONU.
"Nos pires craintes sont en train de se matérialiser", a relevé dans un communiqué le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, qui ne cesse depuis des semaines d'alerter le Conseil de sécurité sur l'aggravation de la situation dans la province.
Outre Mark Lowcock, figurent notamment parmi les participants à la vidéo Henrietta Fore (Unicef), Jan Egeland (Norwegian Refugee Council), Carolyn Miles (Save the Children), Abby Maxman (Oxfam America), David Miliband (Comité international de secours) et David Beasley (Programme alimentaire mondial).
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