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Économie - Finance

La Fed en débat sur la nécessité de baisser les taux, affirme Powell

Le patron de la Fed, Jerome Powell, a insisté hier sur l’indépendance de la Banque centrale, malgré les propos du président Trump. Photo Reuters

La Banque centrale américaine est en plein débat sur la nécessité de baisser les taux d’intérêt si les craintes liées aux tensions commerciales et au ralentissement mondial se concrétisent, a affirmé hier le patron de la Fed, Jerome Powell.

« Mes collègues et moi sommes aux prises avec la question de savoir si les incertitudes vont continuer de peser sur les perspectives et donc nécessiter un nouvel assouplissement de la politique monétaire », a-t-il déclaré dans un discours à New York. La Banque centrale, qui a laissé le 19 juin les taux inchangés, « veut en voir plus » et « ne pas surréagir » en assouplissant immédiatement sa politique monétaire, a expliqué M. Powell, interrogé ensuite au cours d’une conférence organisée par le Council on Foreign Relations. Un membre de la Fed, James Bullard, de l’antenne régionale de Saint Louis (Missouri), avait voté contre cette décision de laisser le coût du crédit en l’état.

Le patron de la Banque centrale a ajouté hier que si une baisse des taux d’un quart de point (0,25 %) lui semblait une forme « d’assurance » bienvenue pour accompagner un ralentissement à venir de l’économie, un abaissement plus drastique d’un demi-point ne semblait pas d’actualité. Pour l’instant, le tableau de l’économie américaine reste « favorable », a souligné M. Powell, alors que le taux de chômage à 3,6 % est « au plus bas depuis qu’il a eu (son) permis de conduire », a-t-il lancé, c’est-à-dire en 1969.

Ces commentaires circonspects du président de la Fed et ceux de James Bullard ont semblé décevoir Wall Street, le Dow Jones perdant une centaine de points à la mi-journée. En général, les perspectives de baisse des taux dopent les cours de Bourse qui deviennent plus rémunérateurs que les obligations. Les investisseurs misent sur un repli des taux d’intérêt dès la prochaine réunion monétaire de fin juillet. Ces taux au jour le jour qui influencent tous les autres crédits se situent actuellement autour de 2,50 %. Ils « demeurent plus bas que par le passé et vont sans doute le rester », a juste certifié M. Powell.

L’économie américaine fait néanmoins face « à des contre-courants » comme les tensions commerciales et les « inquiétudes » sur la croissance mondiale, a noté le dirigeant. « Les progrès apparents sur les questions commerciales ont viré à une plus grande incertitude », a indiqué le numéro un de la Fed.

Indépendance de la Fed

Le comité monétaire « surveillera de près les implications de toute nouvelle information sur les perspectives économiques et agira de façon appropriée pour soutenir l’expansion », a conclu le président de la Fed, reprenant la promesse déjà formulée dans le communiqué officiel du 19 juin.

Jerome Powell, qui s’attache souvent à éviter de réagir aux invectives de Donald Trump demandant une baisse des taux et traitant la Fed de « folle » ou d’« enfant têtu », a insisté hier sur l’indépendance de la Banque centrale. La Fed est « à l’abri des pressions politiques à court terme », a-t-il martelé. « Nous n’avons aucun désir de jouer un rôle sur les questions politiques. » « Le Congrès a choisi d’isoler la Fed » des pressions politiques « parce qu’il a vu les dégâts qui s’ensuivent quand la politique monétaire se plie aux intérêts politiciens à court terme ». « Les banques centrales des grandes démocraties dans le monde disposent de la même indépendance », a-t-il rappelé.

Interrogé sur le projet de cryptomonnaie Libra de Facebook, le patron de l’autorité de régulation bancaire a averti que la monnaie virtuelle allait requérir une grande surveillance de la part de la Fed, considérant « son ampleur possible ». « Vu son ampleur possible, je pense que la barre va être très haute en termes de ce qu’on attendra (des autorités de régulation) pour protéger les consommateurs », a déclaré M. Powell.

Source : AFP

La Banque centrale américaine est en plein débat sur la nécessité de baisser les taux d’intérêt si les craintes liées aux tensions commerciales et au ralentissement mondial se concrétisent, a affirmé hier le patron de la Fed, Jerome Powell.« Mes collègues et moi sommes aux prises avec la question de savoir si les incertitudes vont continuer de peser sur les perspectives et donc...

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