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Une poignée de reporters israéliens créent un précédent médiatique à Bahreïn


Des travailleurs apposent une bannière en vue de la conférence à Manama, à Bahreïn, le 24 juin 2019. REUTERS / Matt Spetalnick

Les Israéliens présents à la conférence de Bahreïn se font plutôt discrets, sauf la poignée d'envoyés spéciaux dont le royaume arabe a autorisé l'entrée de manière exceptionnelle pour couvrir cet évènement organisé par le grand allié américain.

Les journalistes israéliens sont généralement persona non grata dans le monde arabe, sauf ceux qui y travaillent avec un second passeport mais ne sont pas admis officiellement en tant qu'Israéliens.

Depuis les guerres israélo-arabes et en raison de la persistance du conflit avec les Palestiniens, Israël n'a fait la paix qu'avec l'Egypte et la Jordanie. L'Etat hébreu n'a pas de relations diplomatiques avec Bahreïn par exemple.

Mais ce pays accueille cette semaine la conférence sur le volet économique de l'initiative diplomatique américaine pour résoudre le conflit israélo-palestinien, organisée par un pays qui est à la fois l'allié de Bahreïn et d'Israël.

"Je voyage dans le monde entier pour couvrir des évènements depuis 13 ans mais celui-là est le plus excitant", a écrit sur Twitter le correspondant diplomatique de Channel 13, une des principales chaînes de télévision privées israéliennes.

"C'est la première fois que des journalistes israéliens seront autorisés à entrer à Bahreïn", ajoute Barak Ravid en légende d'un selfie dans un avion en route selon lui pour Manama depuis Amman.

Les correspondants diplomatiques de six médias - les quotidiens Haaretz, The Jerusalem Post et Israel Hayom, les chaînes Channel 12 et Channel 13 et le site internet The Times of Israel - ont été invités.

Channel 12 a cependant renoncé à envoyer un correspondant après le refus américain d'accréditer sa journaliste Dana Weiss.

"Fier d'entrer avec un passeport israélien", a tweeté le journaliste d'Israel Hayom, Ariel Kahana, à son arrivée à Bahreïn.

Jason Greenblatt, conseiller du président américain Donald Trump et un des architectes de la conférence, s'est félicité de cette présence médiatique.

"Il y en a qui s'emploient à améliorer la vie des Israéliens, des Palestiniens et des autres habitants de la région", a-t-il tweeté, "Bahreïn fait partie de ces pays".

Un des journalistes invités, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, a cependant tempéré: "C'est très excitant sur le plan personnel, mais il ne faut pas trop exagérer la portée de notre participation en tant que journalistes israéliens".

"Il ne s'agit pas d'une normalisation des relations entre Israël et Bahreïn, seulement d'une invitation par la Maison Blanche à une conférence, organisée à Bahreïn, par les Etats-Unis", a-t-il relativisé.

Outre les journalistes, le gouvernement israélien reste discret sur la présence de ressortissants à cette conférence.

Les médias ont rapporté qu'Israël ne serait pas représenté par des officiels, mais par des hommes d'affaires, des acteurs sociaux ou un ancien général qui dirigeait il y a encore quelques mois un organisme du ministère de la Défense traitant des affaires palestiniennes.

Les Israéliens présents à la conférence de Bahreïn se font plutôt discrets, sauf la poignée d'envoyés spéciaux dont le royaume arabe a autorisé l'entrée de manière exceptionnelle pour couvrir cet évènement organisé par le grand allié américain.Les journalistes israéliens sont généralement persona non grata dans le monde arabe, sauf ceux qui y travaillent avec un second...