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Dixième jour de grève de la faim pour le mari d'une Irano-Britannique détenue en Iran


Richard Ratcliffe le 15 juin 2019. REUTERS/Toby Melville

Le mari d'une Irano-Britannique détenue en Iran campe devant l'ambassade de ce pays à Londres, en grève de la faim depuis dix jours, pour faire de la libération de son épouse la "priorité" du prochain Premier ministre britannique, a-t-il expliqué lundi à l'AFP.

Richard Ratcliffe a décidé de suivre le même chemin que son épouse Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui s'est lancée le 15 juin dans une troisième grève de la faim à l'occasion du cinquième anniversaire de leur enfant, célébré sans ses parents. La petite fille vit avec ses grands-parents maternels, à Téhéran.

M. Ratcliffe a déjà évoqué le cas de son épouse avec les deux candidats qui se disputent le poste de Theresa May, Boris Johnson et Jeremy Hunt, respectivement ancien et actuel ministre des Affaires étrangères. L'un d'eux accédera à Downing Street fin juillet, après un vote des militants de leur Parti conservateur.

"Quel que soit le nouveau Premier ministre, je me dois de faire pression très fort en faveur de Nazanin (...), de faire en sorte que ce soit la première des priorités" du nouveau chef de gouvernement, a souligné Richard Ratcliffe auprès de l'AFP.

Lorsqu'il était chef de la diplomatie, fin 2017, Boris Johnson avait commis une bourde en déclarant que Nazanin Zaghari-Ratcliffe formait des journalistes lors de son arrestation, alimentant les soupçons de Téhéran, qui l'accuse d'avoir participé à des manifestations contre le régime islamique.

Employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, cette femme de 40 ans avait été arrêtée à l'aéroport en Iran en 2016 après avoir rendu visite à sa famille.

Boris Johnson "a mis très longtemps à s'excuser", a relevé Richard Ratcliffe. "Ensuite, il a essayé de résoudre l'affaire mais la façon dont il s'y est pris a rendu les choses plus compliquées encore".

Les propos de M. Johnson sont "toujours utilisés contre Nazanin", assure son mari, qui s'est entretenu par téléphone dimanche avec sa femme, après que celle-ci ait été de nouveau interrogée.

"Ses interrogateurs lui ont encore dit hier: +votre ministre des Affaires étrangères a confirmé que vous travailliez+", a-t-il raconté.

Lors d'un débat télévisé la semaine dernière, Boris Johnson a déclaré que ses propos de l'époque "n'avaient fait aucune différence".

"L'ancien ministre des Affaires étrangères et ses alliés prétendent toujours que cela n'a pas eu de conséquences, mais ça en a vraiment eu", a déclaré lundi M. Ratcliffe, les traits tirés, visiblement épuisé après dix jours de campement devant l'ambassade d'Iran.

"Je deviens de plus en plus faible. On ne ressent plus la faim au bout de deux jours mais on fonctionne au ralenti", a-t-il témoigné, assis devant l'ambassade en compagnie de plusieurs membres de son comité de soutien. Sur la barrière érigée par l'ambassade derrière lui, des dizaines de petits mots de soutiens et de cartes postales ont été collées et de nombreux bouquets déposés.

Le mari d'une Irano-Britannique détenue en Iran campe devant l'ambassade de ce pays à Londres, en grève de la faim depuis dix jours, pour faire de la libération de son épouse la "priorité" du prochain Premier ministre britannique, a-t-il expliqué lundi à l'AFP.Richard Ratcliffe a décidé de suivre le même chemin que son épouse Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui s'est lancée le 15 juin...