La Jordanie et l'Egypte, seuls pays arabes à avoir signé un accord de pays avec Israël, ont annoncé samedi qu'ils participeront à une conférence organisée à Bahreïn sur le volet économique du futur plan américain pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
Le Caire enverra l'un de ses vice-ministres des Finances à cette conférence se tenant mardi et mercredi à Manama, a déclaré à l'AFP Ahmed Hafez, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.
La Jordanie dépêchera également à Bahreïn un haut responsable de son ministère des Finances, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Soufiane al-Qoudah. "Aucune proposition économique ne peut remplacer une solution politique qui met fin à l'occupation" des Territoires palestiniens par Israël, a-t-il toutefois ajouté.
Intitulée "De la paix à la prospérité", cette rencontre doit rassembler des officiels, des membres de la société civile et des hommes d'affaires. Elle vise à persuader les Palestiniens, confrontés à une sévère crise économique, qu'un accord de paix avec Israël--selon les termes encore inconnus que proposerait Washington-- signifierait pour eux un spectaculaire développement économique.
L'administration américaine a évoqué samedi l'objectif de lever lors de cette conférence plus de 50 milliards de dollars en une décennie pour l'économie palestinienne.
Les Palestiniens refusent pour leur part de prendre part à cette conférence, au sujet de laquelle ils assurent ne pas avoir été consultés à l'avance.
Du côté des pays arabes, l'Arabie Saoudite, grande alliée des Etats-Unis, prévoit d'envoyer son ministre de l'Economie tandis que les Emirats arabes unis, également proches de Washington, y dépêcheront une délégation. La Maison Blanche a indiqué la semaine dernière que le Maroc serait présent, mais ce pays n'a pas confirmé.
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